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Grand Angle

El Othmani brise le silence officiel sur les événements en Algérie

Saad-Eddine El Othmani a brisé, mercredi soir, le silence officiel observé depuis plus de deux mois sur les événements en Algérie. Le chef du gouvernement a souhaité que les nouveaux responsables chez le voisin de l’Est pensent à une réouverture des frontières terrestres.  

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Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement du Maroc / DR
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Le chef du gouvernement est optimiste quant à l’avenir des relations algéro-marocaines après la destitution du président Abdelaziz Bouteflika. «Avec la nouvelle équipe dirigeante en Algérie, au moins nous espérons trouver avec elle des solutions et qu’elle n’adoptera pas le même comportement hostile vis à vis du Maroc», indique l’agence Anadolu qui cite des sources ayant assisté à l’ «Iftar» organisé, mercredi soir, par Saad-Eddine El Othmani en l’honneur de quelques directeurs de médias.

Et de rappeler que «les anciens dirigeants étaient très hostiles à l’égard du Maroc», ajoutant que «les relations ne seront pas pires qu’avant la chute du pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika».

Dans un appel de pied aux nouveaux responsables à Alger, il les a conseillés de «réouvrir les frontières» terrestre fermées depuis août 1994. «La logique veut qu’elle soit la première décision» qu’ils prennent, a-t-il expliqué.

El Othmani brise le silence du Maroc

Par ces propos le chef du gouvernement a brisé le silence adopté, jusque là, par le royaume sur les événements qui secouent l’Algérie depuis le 22 février. Le Maroc a «une attitude de non-ingérence par rapport aux récents développements en Algérie (…) le Maroc n’a ni à se mêler des développements internes que connait l’Algérie», se contenter de préciser le ministère des Affaires étrangères dans une déclaration publiée le 16 mars.

Une position esquissée, une semaine auparavant, par le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d’un point de presse tenu le 7 mars.

Cette incursion effectuée par Saad-Eddine El Othmani dans le très sensible dossier algérien n’est pas sans soulever des interrogations : est-elle la conséquence d’une coordination préalable avec des parties en haut lieu ou est-elle plus prosaïquement le fruit d’une initiative personnelle ?

Jusqu’à présent les incursions d’El Othmani en terrain diplomatique ne se sont pas couronnées de succès. En témoigne, la polémique ayant suivi sa réunion du 26 septembre à l’ONU avec le ministre des Affaires étrangères du Kosovo.

Pour l’instant, les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à la sortie d’El Othmani. Des médias du voisin de l’Est l’ont relayé, tel Echoroukonline, mais sans commentaire.

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