France : Condamné en première instance, un militant d’extrême-droite finit par être relaxé

Condamné pour violences racistes avérées par le tribunal correctionnel, un militant d’extrême-droite est finalement relaxé en appel à Angers au nom du bénéficie du doute, le parquet estimant que les témoignages ne permettent pas d’établir sa participation active. Le jeune homme était impliqué dans des faits remontant à mai 2017 lors du second tour de l’élection présidentielle, lorsqu’une discussion politique avait mal tourné dans un bar.

Ouest-France rappelle que des militants d’extrême droite s’en étaient pris à un client. François-Aubert Gannat, fils de l’ancien patron régional du Front national, aurait dit à l’ami rwandais de son interlocuteur : «Ton pote est d’une sous-race. Même mon chien et mon singe ont plus de race que lui.»

Il a finalement été relaxé en appel, «à la suite d’une erreur procédurale du parquet général», rapporte le média français depuis samedi dernier. Un autre identitaire de 22 ans, ami du fils Gannat, qui avait asséné un coup de tête au client visé, a été condamné définitivement à six mois de prison.

«Restait à comprendre précisément le rôle du troisième protagoniste, poursuivi pour des violences. Dans son jugement, le tribunal correctionnel décrivant une continuité dans les coups, considérait que le dernier prévenu, le plus jeune, avait notamment porté des coups de pied à la victime», indique la même source.

Le plaignant, lui, «s’était précipité sur [le prévenu] et lui avait porté un coup de poing, les deux hommes tombant alors au sol avant d’être séparés. […] Il ne ressort pas plus des témoignages que [le prévenu] aurait répliqué au coup de poing», ajoute Ouest-France, expliquant que le militant a ainsi été relaxé.

Cependant, il sera jugé devant les assises de Loire-Atlantique pour d’autres faits liés à sa participation à des violences à Nantes, qui ont laissé, le 7 mai 2017, un adolescent pour mort, resté lourdement handicapé depuis.