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Grand Angle

Le Maroc se maintient à distance avec les aventures militaires de l’Arabie saoudite

Le Maroc ne s’est pas retiré uniquement de la guerre au Yémen mais également de la Coalition islamique contre le terrorisme, alors qu’il était un de ses membres fondateurs.

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Le Maroc continue de prendre ses distances avec les aventures militaires de l’Arabie saoudite. Ce vendredi 25 avril, Rabat a boudé une nouvelle session de la Coalition islamique contre le terrorisme, tenue à Ryad.

Un projet lancé en grande pompe en décembre 2015 par Mohamed Ben Salman, alors vice-prince héritier et ministre de la Défense de son pays. Cependant au fil des années, son initiative a perdu beaucoup de son aura.

A la réunion d’aujourd’hui ont participé seulement 13 Etats d'Afrique et d'Asie, indique la chaîne RT qui cite l’agence saoudienne de presse. Un chiffre bien inférieur à celui des pays ayant répondu à l’appel de Ben Salman en 2015.

Malgré les nombreuses défections constatées, un haut militaire saoudien a exprimé le souhait de voir la participation «doubler d’ici la fin de cette année», rapporte la même source.

Le Maroc membre fondateur de la Coalition

Le Maroc était parmi les premiers «alliés» du royaume wahhabite à s’engager dans la Coalition. D’ailleurs, Abdelilah Benkirane s’était rendu en mars 2016 à Ryad, pour représenter le Maroc à la cérémonie de clôture des manœuvres militaires «Tonnerre du nord». Des unités des FAR avaient pris part aux côtés d’une trentaine de pays arabo-musulmans.

En novembre 2017 toujours dans la capitale saoudienne, le ministre délégué à l’Administration Nationale de la Défense, Abdellatif Loudiyi, avait pris part à une réunion  des ministres de la Défense de la Coalition islamique. A cette occasion, le responsable gouvernemental avait fait part devant Mohamed Ben Salman de «la plein disposition du Maroc à soutenir les autorités saoudiennes sœurs pour faire face à tout ce qui est de nature à porter préjudice aux lieux sacrés et aux deux lieux saints, ou menacerait la paix et la sécurité dans la région».

Depuis les choses ont considérablement changé. Les relations entre les deux «alliés» se sont sensiblement détériorées. En cause, le soutien apporté par le Maroc au Qatar lors du  blocus imposé par quatre Etats arabes, ainsi que son opposition au cours dramatique qu’a pris la guerre au Yémen alors qu’elle avait pour objectif  initial de restaurer la «légalité» et chasser les Houthies du pouvoir.

Les dernières semaines ont connu des développements porteurs d’espoir pour un réchauffemrnt des relations maroco-saoudiennes. Il y a d’abord cette conversation téléphonique du 20 mars entre les rois Salman et Mohammed VI, suivie par un message royal remis, le 9 avril, au monarque saoudien et enfin cette audience accordée, le 16 avril, à Turki Al Scheikh, un des proches conseillers de Mohamed Ben Salman.

Dans ce contexte des petits pas, des informations non-encore confirmées officiellement par le Palais parlent d’un possible voyage du souverain marocain en Arabie saoudite.

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