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Rabat : Un sit-in d'Amnesty International interdit par les autorités

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Une manifestation précédente d'Amnesty International-Maroc devant le Parlement à Rabat, le 26 juin 2014. / Ph. Fadel Senna - AFP
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Les autorités locales de la wilaya de Rabat ont interdit, mercredi soir, un sit-in de la section marocaine d’Amnesty International devant le Parlement.

«Le sit-in symbolique que nous comptions organiser, avec des présentations artistiques sur la peine de mort, a été interdit par les autorités locales», nous déclare ce jeudi Mohamed Sektaoui, directeur général d’Amnesty International-Maroc. «Nous avons été surpris de voir un nombre important de différents types de forces de l’ordre ainsi que le représentant de l’autorité publique nous ayant notifié que notre sit-in était interdit», poursuit-il.

Mohamed Sektaoui précise qu’Amnesty International-Maroc a demandé aux autorités de lui fournir une décision écrite. «Le représentant de l’autorité publique s’est contenté de nous dire qu’il s’agissait d’une décision émanant du wali de Rabat», affirme-t-il.

Les responsables de l’ONG ont protesté contre cette décision «verbale» sur le champ avant d’être sommés de quitter les lieux. Mohamed Sektaoui dénonce auprès de Yabiladi une «décision arbitraire sur le fond et la forme».

«C’est une décision contraire à la loi sur les liberté et à la Constitution marocaine. Sur la forme, il fallait tout de même que l’administration veille au respect de la loi en nous notifiant l’interdiction par écrit, de façon officielle et justifiée.»

Mohamed Sektaoui

Rappelant que l’ONG est habituée à ce genre d’interdictions au Maroc comme dans d’autres pays, notre interlocuteur a noté que «cette décision n’interdit pas à Amnesty de poursuivre ses activités».

«Nous nous attendons que le gouvernement revienne sur le chemin de la raison en annulant cette décision, sachant que celle-ci intervient dans un contexte où l’exécutif déclare sa volonté de poursuivre la réforme, notamment sur le volet des droits de l’homme», conclut-il, appelant le gouvernement El Othmani à «mettre fin aux restrictions» visant les ONG.

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