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Italie : Des Marocains suspectés dans une attaque à la bombe contre la Ligue

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Siège de la Ligue à San Vanlentino Torio / Ph. DR.
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Dans le cadre d’une enquête sur l’explosion d’une bombe artisanale devant le siège de la Ligue à San Vanlentino Torio (province de Salerno), le 6 janvier dernier, deux migrants marocains ont été identifiés grâce aux enregistrements de vidéosurveillance, où on les voit déposer un paquet de Noël près du bâtiment et poursuivre leur chemin. Il s’agit d’Abderrahim S. (41 ans) et de Mokhtar J. (37 ans), dont les domiciles ont été perquisitionnés, selon le parquet. Les deux hommes sont désormais soupçonnés de détention d’explosifs.

«C’est une attaque contre Matteo Salvini et contre la Ligue», a affirmé Mariano Falcone, coordinateur régional adjoint et chef de la Ligue dans la province de Salerno. «L’attaque a été sans grande conséquence, mais mise dans son contexte, c’est troublant» considère-t-il, cité par Il Giornale. Celui-ci indique que «les attaques contre le siège de la Ligue sont quotidiennes et pas uniquement dans la région de Salerne», ajoutant que «partout dans le pays, le chef de la Ligue du Nord est submergé par une vague de détestation».

Mariano Falcone, lui, surfe sur la vague et agite l’épouvantail des «années de plomb». Dans ce sens, il sous-entend que ces attaques, «généralement l’œuvre d’anarchistes et d’altermondialistes» comme l’avance Il Giornale, représenteraient un «risque de revoir se répandre un climat similaire à celui des années 1970». Falcone fait ainsi allusion aux tensions politiques entre l’extrême-droite et la gauche extra-parlementaire ayant donné lieu à des violences répétées, à l’époque, à travers des enlèvements, des fusillades, des demandes de rançon ou des attaques à la bombe.

En août 2018, la police italienne a indiqué qu’un engin explosif avait «explosé devant un bureau provincial du parti» dans la banlieue de Villaorba (nord-est du pays), l’un des fiefs de la formation d’extrême-droite. Une deuxième bombe a été désamorcée après l’intervention des démineurs, mais les enquêteurs ont estimé que la première détonation faisait office d’un «piège» dans le but d’«attirer la foule avant l’explosion de la deuxième bombe».

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