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Grand Angle

L'odyssée marocaine d'une escroc présumée dénoncée par ses victimes

Accusée d’avoir escroqué plusieurs personnes ainsi que des banques, une jeune femme s’était rendue jusqu’au Maroc lors d’un séjour extravagant. Sa victime n’est autre qu'une collaboratrice du magazine américain Vanity Fair qui relate sa mésaventure.

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Anna Sorokin. / Ph.DR
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Le procès d'Anna Sorokin, également connue sous le nom d'Anna Delvey, a débuté mercredi à New York. La jeune germano-russe de 27 ans est soupçonnée d’avoir escroqué des milliers de dollars, en plus d’être accusée de vol à main armée, rapporte l’agence Associated Press (AP).

Lors du procès, les procureurs ont mis en lumière le luxueux voyage d’Anna au Maroc, en compagnie de l'éditrice photos du célèbre magazine Vanity Fair, Rachel Williams qui dit avoir également été victime des entourloupes de la jeune femme.

Keagan Marie Mays-Williams, procureure générale adjointe auprès de la Cour suprême de New York a déclaré que la femme avait prétendu être une riche influenceuse lors de sa visite à Marrakech en 2017.

Au Maroc, la jeune femme avait mené une vie de luxe, en louant un riad au prestigieux hôtel la Mamounia, dont les tarifs avoisinent 6 000 dollars la nuit, précise-t-on de même source. «Le riad est l'un des quatre logements privés situés dans l'enceinte de l'hôtel», a précisé le procureur général adjointe, ajoutant que la villa «disposait d'une piscine privée, de son propre majordome et de tous les extravagances dignes d'une Kardashian».

La collaboratrice du Vanity Fair affirme qu’avec son amie, elles «ont pris des cours de tennis privés et ont déjeuné au bord de la piscine». «Pendant les pauses, un majordome livrait de la pastèque fraîche et des bouteilles de vin rosé», poursuit-elle dans son témoignage relayé par le magazine américain.

Anna Sorokin à Marrakech. / Ph.DRAnna Sorokin à Marrakech. / Ph. DR

Une aventure bientôt sur le petit écran

«Nous avons parcouru les jardins et nous nous sommes détendues dans le hammam, avons nagé dans la piscine privée de notre villa et fait le tour de la cave à vin. Nous avons mangé au rythme enivrant de la musique marocaine, avant de finir notre soirée avec des cocktails dans un bar», écrit Rachel Williams dans l’article où elle relate sa mésaventure.  

Au terme de leur séjour, l’addition était bien salée, confie-t-elle. Celle qui prétendait être fille de l’héritière de la famille royale allemande aurait alors avancé que sa carte de crédit ne fonctionnait pas, obligeant la collaboratrice de Vanity Fair de régler la facture qui s’élevait à plus de 70 000 dollars.

Williams, qui n’a reçu jusque-là que 5 000 dollars de la part de son «amie», devrait témoigner lors de son procès. L'éditrice photos affirme ne pas avoir été au courant que la jeune femme avait un casier judiciaire. La «fausse héritière» pourrait être condamnée à 15 ans de prison si elle est reconnue coupable de vol qualifié.

Par ailleurs, les péripéties de la jeune femme, qui a soutiré de l’argent à plusieurs autres personnes, seront bientôt adaptées au petit écran. L'actrice, scénariste et réalisatrice américaine, Lena Dunham prévoit d'adapter l'article de Rachel Williams, paru dans Vanity Fair, pour un projet qui sera diffusée sur la chaîne de télévision américaine HBO. Le géant Netflix compte aussi se pencher sur un autre article paru dans le New York Magazine pour raconter l'odyssée aux Etats-Unis et au Maroc de cette escroc présumée.

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