Le coup d’Etat contre al-Baghdadi aurait été orchestré par des Marocains

Un ancien combattant du groupe terroriste Daech, d’origine marocaine, s’est livré à l’agence de presse espagnole EFE. Depuis sa cellule dans une prison kurdo-syrienne, le Marocain Mohamed A., revient, entre autres, sur le coup d’Etat visant le chef autoproclamé de l’organisation «Etat Islamique», Abou Bakr al-Baghdadi.

Le natif de Tétouan affirme qu’il était au courant «d’un plan orchestré par des Marocains» contre le leader de l’Etat Islamique. Néanmoins, il dit ne pas savoir si le «calife Ibrahim» est mort ou non, d’ailleurs, il souligne ne l’avoir jamais rencontré.

En février dernier, les médias internationaux révélait que le chef autoproclamé de Daech, avait été visé par un coup d’Etat. Le putsch raté aurait eu lieu de 10 janvier dernier dans un village proche de Hajin (sud-est de la Syrie), révélait le média britannique The Guardian. Le quotidien précisait que l'opération avait été orchestrée par «des combattants étrangers» de ses rangs.

«Une action prévue contre Baghdadi a donné lieu à un échange de coups de feu opposant des combattants étrangers et les gardes du corps du chef du groupe terroriste en fuite, qui l'ont emmené dans le désert à proximité», précisait le média citant les services de renseignements locaux. Les mêmes sources affirmaient que durant ces affrontements deux personnes sont mortes et que le chef de file ainsi que ses hommes «ont pu fuir juste à temps». 

«Personne n’a pu le voir»

Depuis ces évènements, le groupe terroriste avait mis une prime sur la tête d’un des commanditateurs du coup d’Etat, qui pourrait être un certain Abu Muath al-Jazairi. Cependant, rien ne laisse à penser avec certitude qu’il soit derrière le complot, mais qu’une prime soit mise sur la tête de l’un de ses membres les plus anciens, reste un fait inhabituel, précise la même source.  

Le chef de l’organisation «Etat Islamique» reste toujours introuvable, malgré les efforts de la Coalition internationale contre Daech, ceux des Forces Démocratiques Syriennes, des Russes, des Irakiens et malgré les 25 millions de dollars qu’offrent les Etats-Unis pour sa capture, rapporte TV5 Monde.

Donné pour mort à plusieurs reprises, aucune déclaration officielle n’a été faite jusqu’au jour d’aujourd’hui. Même auprès de ses troupes, l’homme le plus recherché au monde se faisait discret, affirme le Marocain qui travaillait dans une usine de fabrication d’armes du groupe terroriste. «Personne n’a pu voir Abu Bakr, nous ne savons pas si ce califat existe ou non», conclu-t-il.