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Le rapport annuel de la contrôleure générale des lieux de privation a été rendu public mercredi 27 mars. Relayé par le journal Libération, le rapport consacre une large partie au traitement des mineurs enfermés en centre de détention ou en centre éducatif fermé, et en particulier celui des mineurs étrangers isolés.
Dans le dossier de presse relatif au rapport, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan indique que «depuis 2013, le nombre de mineurs étrangers enfermés avec leurs familles dans les centres de rétention administrative (CRA) ne cesse de croître, sans considération de l’atteinte à l’intégrité psychologique qu’entraine nécessairement le placement d’un enfant en CRA».
Le CGLPL recommande ainsi, depuis 2012, l’interdiction de l’enfermement des enfants dans les CRA, «et que seules des mesures d’assignation à résidence puissent être mises en œuvre à l’égard des familles accompagnées d’enfants».
La contrôleure générale des lieux de privation s’inquiète également du nombre particulièrement élevé de mineurs incarcérés, «alors que la détention des mineurs doit être exceptionnelle». Adeline Hazan cite en l’occurrence la situation des mineurs étrangers non accompagnés, à propos desquels elle écrit :
«Ces jeunes gens sont manifestement incarcérés pour des faits qui, la plupart du temps, ne conduiraient pas au prononcé d’une telle décision s’ils vivaient avec leur famille. Une fois remis en liberté, ils sont exclus des dispositifs prévus pour les mineurs, faute de prise en charge en milieu ouvert par la protection judiciaire de la jeunesse et de prise en compte par l’aide sociale à l’enfance et ils se trouvent livrés à eux-mêmes sans hébergement ni tuteur, ce qui revient souvent à les remettre aux mains de réseaux de traite.»
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