Le ministre néerlandais de l’Enseignement primaire et secondaire et des Médias, Arie Slob a jugé «compréhensible» la suspension de l’enseignant qui avait insulté le prophète, rapporte le quotidien De Volkskrant.
Dans une réponse parlementaire écrite, le ministre affirme que «l’inspection a visité l’école après la suspension et s’est adressée au conseil d’administration, à la direction, aux enseignants, aux étudiants et aux gardiens». A cet effet, la commission d’inspection, sous l’égide du ministère, a estimé que la décision «de la direction de l’école semble compréhensible compte tenu de l’affaire».
De son côté, l’avocat de l’instituteur au collège de Hoofdvaart (sud-ouest d’Amsterdam) a qualifié les déclarations du ministre d’«extrêmement négligentes», étant donné que son client n’a pas été entendu lors de l’inspection.
Contacté par le quotidien néerlandais, un porte-parole du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire et des Médias affirme «qu’il n’y a rien à ajouter», étant donné que cette affaire demeure «un problème entre l’employeur et son employé, dans lequel ni nous, ni l’inspection n’avons un rôle à jouer. Il existe d’autres moyens légaux pour cela».
Dans la lettre de suspension rédigée à l’égard de l’enseignant, la direction indique que ce dernier «aurait parlé à deux reprises à ces étudiants de l’islam et du prophète Mohammed». Il aurait «reconnu auprès de la direction de l’école avoir dit à un élève que le prophète Mohammed s’était marié avec une fille de huit ans». Il aurait ajouté «qu’aux Pays-Bas, un adulte qui épouse une fille de huit ans est considéré comme un pédophile».