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Maroc : Pour Nabila Mounib, «la gauche peut avoir 3 millions de voix» aux législatives 2021

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Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU / Ph. DR.
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La gauche marocaine pourra-t-elle renaître de ses cendres ? C’est la question qui a été au cœur d’une rencontre, tenue mercredi soir à Salé par la Fondation Al Faqih Tétouani. Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), y a pris part pour apporter des éléments de réponse. Dans ce sens, elle s’est montrée optimiste en la capacité des formations se réclamant de gauche à recueillir «3 millions de voix» lors des prochaines élections législatives, prévues en 2021, à condition d’opérer une réelle «refondation».

Nabila Mounib a appelé dans son intervention, diffusée en direct sur sa page Facebook, ces partis à «se ranger du côté du peuple dans son Intifada» et «d’ériger les revendications soulevées par le peuple au rang des priorités». «La gauche doit-être la réponse politique à tous les Hiraks du Maroc, à condition que les manifestants nous accordent leurs confiance», a-t-elle martelé. Et d’enchaîner en décochant des flèches en direction de l’USFP et du PPS, qui ont accepté de «s’allier au libéralisme» et de rejoindre «des gouvernements qui ne gouvernent pas». C’est d’ailleurs la position défendue par Mohamed Bensaid Aït Idder, le fondateur de l’Organisation d’action démocratique populaire (OADP) en 1998, lors de la formation du cabinet Youssoufi.

Nabila Mounib a estimé que continuer sur la voix actuelle ferait «perdre à la gauche 70% des Marocains qui s’abstiennent de participer aux élections». Dans ce contexte, «ce sont les adeptes de l’obéissance aveugle qui iront aux urnes et personne ne votera pour la gauche», prévient-elle. Par ailleurs, la secrétaire général du PSU a été critique et sans concession vis-à-vis avec des personnalités de gauche qui ont fait partie des gouvernements précédents avant de sortir par la petite porte. «Sans attendre d’être démise de mes fonctions, j’anticipe et je présente ma démission», a-t-elle déclaré. Des paroles que le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, également présent à la conférence, a certainement méditées.

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