Réagissant vendredi à l’acte terroriste ayant visé deux mosquées à Christchurch, Catherine Blein, candidate FN aux législatives sur la circonscription de Guingamp, n'a pas attendu longtemps pour se montrer satisfaite. «Tuerie en New Zealand : œil pour œil», a-t-elle écrit sur Twitter, avant de supprimer son tweet.
Mais le mal est déjà fait. Plusieurs internautes se sont dits scandalisés par ces propos, invitant les autres à signaler le tweet.
Signalez ce tweet pour apologie du terrorisme (je l'ai directement fait via la plateforme PHAROS)
— Alexis Veille (@AlexisVeille) 15 mars 2019
(cette femme est une élue, ex-FN) https://t.co/dAbweuN9B0
Des élus ont assuré vouloir porter plainte contre Catherine Blein, à l'instar de Loïg Chesnais-Girard. Président de la région Bretagne, il déclare avoir déjà engagé une procédure pour «incitation au meurtre».
J'ai engagé une procédure pour saisir le procureur de la République, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, pour incitation au meurtre. Les mots ont un sens. Que chacun assume ses responsabilités dans la République. https://t.co/MohMTyF05g
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) 16 mars 2019
En mai 2017 déjà, Catherine Blein avait été suspendue de son parti, le Front national, alors qu'elle avait été investie pour les législatives. Raison de cette exclusion : elle avait, là encore, tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux, rappelle FranceTv Info. «On est scandalisé et sous le choc !», avait alors réagi Odile de Melon, secrétaire départementale du FN, annonçant au passage avoir aussitôt suspendu l'investiture de la conseillère régionale frontiste pour la campagne des législatives, comme le rapportait Le Télégramme.
Là encore, le groupe Rassemblement national (RN) au Conseil régional de Bretagne a condamné samedi «avec la plus grande fermeté les propos tenus par Mme Catherine Blein sur twitter». Dans un communiqué, le groupe a tenu à rappeler «qu'elle a été exclue du Rassemblement National et de notre groupe politique au mois de mai 2017» et qu'elle siège «en tant que non inscrite au sein de l'assemblée régionale et ses propos sont de sa seule responsabilité».
Pour rappel, 50 personnes sont mortes dans l’attaque terroriste islamophobe ayant visé vendredi deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pendant la prière du vendredi. Brenton Harrison Tarrant, l’Australien ayant revendiqué l’attentat a été inculpé pour meurtre, samedi 16 mars, par un tribunal de Christchurch.