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Grand Angle

Nouvelle-Zélande : Le terroriste avait publié un manifeste islamophobe et anti-migrants

Brenton Tarrant est un des terroristes de l’attaque survenue, ce vendredi, dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande. Il est décrit comme étant un «terroriste extrémiste de droite et violent» par le Premier ministre australien, Scott Morrison.

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Brenton Tarrant est un des terroristes de l’attaque survenue, ce vendredi, dans deux mosquées en Nouvelle Zélande. / Ph.DR
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Agé de 28 ans, l’extrémiste australien Brenton Tarrant a diffusé en direct l’insoutenable scène le montrant tirer sur les fidèles de deux mosquées à Chrischurch sur les réseaux sociaux, où il diffusait également ses idées, rapporte le site local Herald New-Zealand. Bien qu’elles aient été relayées massivement sur les réseaux sociaux et par quelques médias, la police a demandé à la population de ne pas partager «les images extrêmement pénibles».

En effet, sur les 17 minutes de la vidéo, on voit le terroriste armé pénétrer dans une mosquée, puis abattre de sang froid les personnes qui y faisaient la prière. Après plusieurs tirs et va-et-vient dans les pièces de la mosquée, l’homme en monte dans une voiture «toute musique hurlante» et se dirige vers la deuxième mosquée, précise RTL.

L’arme visible sur la vidéo, comportait des gravures et des noms d’ultranationalistes tels que Luca Traini, militant d’extrême droite qui avait tiré le 3 février dernier sur des migrants en Italie, ou encore Alexandre Bissonnette, auteur de la fusillade ayant fait six morts à la Grande mosquée du Québec, le 29 janvier 2017.

Les inscriptions font également allusion à la bataille de Vienne en 1638, appelée aussi la Guerre austro-turque, qui permettra à la coalition chrétienne de repousser l’Empire ottoman, mettant ainsi fin au second Siège de Vienne par les Turcs.

Un attentat planifié de longue date

Le terroriste était coach sportif dans une salle de sport à Grafton (Australie), précise le site ABC. La gérante de la salle de sport, Tracey Gray, a déclaré qu’il «était très dévoué (…) et offrait une formation gratuite aux enfants de la communauté», tout en décrivant «un passionné».  

En 2011, il effectue de longs séjours en Asie et en Europe, qu’il a pu financer grâce aux Bitconnect, une cryptomonnaie, précise la même source. L’un de ses derniers voyages était en France, où il aurait «mûri cet attentat minutieusement préparé», précise pour sa part la station de radio RTL.

En effet, le terroriste australien évoque la France dans un manifeste de 73 pages qu’il a publié sur les réseaux sociaux. Outre son soutien affiché pour Donald Trump, Brenton Tarrant évoque la théorie du «grand remplacement» et de ses conséquences qu’il évoque en parlant du pays des Lumières.

En France, il estime dans son manifeste qu’«un génocide des blancs» s’opère. Ses idées extrémistes se sont accentuées durant les élections françaises en 2017, explique-t-il dans son manifeste. Il affirme aussi que le «duel ridicule» opposait «un ex-banquier mondialiste, capitaliste, anti-blancs» et «une chiffe molle incapable, quasi-nationaliste, une figure peu controversée dont l’idée la plus grave et la plus inspirée était une possible déportation des migrants illégaux», rapporte RTL.

«Chasser les migrants»

La victoire d’Emmanuel Macron et ce que Brenton Tarrant décrit comme étant «une arrivée massive d’envahisseurs». Les résultats du scrutin ont été un des éléments déclencheurs de son idée de passager à l’acte. Après l’élection du président français, le terroriste s’est dirigé en pleurs vers un cimetière, relate-t-il dans ses écrits, en se demandant «pourquoi personne ne fait quelque chose ?».

C’est ainsi qu’il décide de passer à l’acte et de «mener le combat contre les envahisseurs», poursuit RTL. Dans son manifeste, l’homme répond à la question sur ses motivation pour cette attaque. Il affirme qu’il s’agit de «montrer surtout aux envahisseurs que nos terres ne seront jamais les leurs, nos patries sont les nôtres».

«En tant qu’un homme blanc toujours en vie, je dis qu’ils ne vont JAMAIS conquérir nos terres et ils ne remplaceront jamais nos personnes», soutient-il. Il dit vouloir aussi «se venger des milliers de victimes européennes tuées par des attaques terroristes sur leurs terres», et réduire «directement les taux d’immigration en intimidant et éliminer les envahisseurs eux-mêmes».

Pour rappel, la fusillade visant deux mosquées à Christchurch (île du Sud de la Nouvelle-Zélande), a fait ce vendredi au moins 49 morts et une cinquantaine de blessés, les services consulaires marocains sur place ont confié à Yabiladi qu’aucun Marocain n’est comptabilisé parmi les victimes

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