Crans Montana : Hommage à Karim Saafi et Déclaration attendue par la jeunesse africaine

Depuis ce jeudi et jusqu'au 17 mars, la perle du Sud, Dakha, accueille les travaux de la 5e édition du Forum Crans Montana. Alors que le lancement des travaux démarre officiellement vendredi, le Forum a d’ores et déjà commencé avec le lancement du Crans Montana New Leaders en partenariat avec l’African Institute for peacebuilding and conflict transformation (AIPECT).

Intitulée «Youth, peace and security in Africa», la rencontre réunissant des représentants des conseils nationaux des jeunes, associations et organisations de jeunesse africaine et diasporas africaines, a commencé par un hommage rendu à Karim Saafi, le Franco-tunisien décédé dimanche en Ethiopie dans le crash du Boeing 737 Max 8 d’Ehiopian Airlines. «Il devait prendre part avec nous aujourd’hui à cette rencontre», déclare Marc Gbaffou, Président de l’African Diaspora Forum.

Le Marocain Mohamed Ahmed Gain, président de l’AIPECT, rappelle en introduction de cette rencontre, qui comporte plusieurs panels et workshops devant être sanctionnés par la Déclaration de Dakha, que «les jeunes sont à la fois victimes et moteurs des conflits». «Notre rôle est de donner une voix à cette jeunesse et faire en sorte que les politiques publiques l’incluent», déclare-t-il, plaidant pour une «représentation inclusive des jeunes africains dans les institutions». «Il faut préparer le terrain pour la jeunesse africaine pour faire entendre sa voix aux responsables», nous confie-t-il dans une déclaration à Yabiladi.

Une contribution des jeunes pour la paix en Afrique

Le président de l’AIPECT indique aussi que les jeunes participant à cette rencontre s’interrogeront et tenteront de répondre aux questions liées au «rôle des jeunes dans l’instauration de la paix en Afrique et le rôle de certaines institutions, dont l’Union africaine et les regroupements étatiques et les partenaires». «Un vrai partenariat et de vrais cadres pour assurer une communication permanente entre les jeunes et les décideurs ne peuvent qu’apporter des réponses aux questions et aux attentes», conclut-il.

De son côté, le secrétaire général de l’Union panafricaine de la jeunesse et du Conseil national de la jeunesse au Mali, Souleymane Satigui Sidibe, s’est félicité d’une «activité mondiale qui regroupe des leaders et qui permet de donner la parole à la jeunesse», rappelant que «la question de la paix et de sécurité reste importante et transversale, tout comme la jeunesse». «Ce ne sont pas les vieux qui détiennent les armes dans les zones de conflit mais plutôt les jeunes. Et c’est eux les plus touchés par les conflits», regrette-t-il.

Souleymane Satigui Sidibe a estimé qu’«il faut réfléchir ensemble sur le rôle de la jeunesse pour stabiliser le continent et contribuer à la sécurité humaine qui est menacée», suggérant de veiller à une «paix positive» et «contribuer dans les thématiques pour avoir des résolutions». «Tout ce qui est fait pour nous, sans nous, est fait contre nous», conclut-il.  

La déclaration de Dakhla, intitulée également «Harnessing Youth Potential for a Peaceful and Secure Africa» doit «présenter les meilleures initiatives et pratiques des jeunes et des organisations de jeunesse dans le domaine de la paix», selon les organisateurs. Cette année, la cinquième édition du Forum Crans Montana se tient sous le thème «Bâtir une Afrique puissante et moderne au service de sa jeunesse».