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Grand Angle

Cheikh Nhari et le salafiste Reffouch interdits des journées organisées par les étudiants du PJD

Les autorités gardent un œil sur les activités religieuses organisées dans les universités. En témoigne l’interdiction d’une activité culturelle du bras estudiantin du PJD à Fès. En cause, la présence du cheikh Abdellah Nhari et le salafiste Adil Reffouch.

 

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Cheikh Nhari / Archive - DR
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Le salafiste Adil Reffouch devait animer le mercredi 13 mars une conférence à la faculté Chariaa de Fès. Celui qui partage avec Hammad Kabbadj la présidence de la «Fondation Ibn Tachfine des Etudes et des Recherches», basée à Marrakech, était l’invité de l’«Organisation Attajdid Attollabi», le bras estudiantin du PJD.

Cependant, les événements ont pris une tournure défavorable pour les organisateurs. La direction de l’établissement d’enseignement supérieur a interdit tout le programme concocté du 11 au 13 mars. Abdellah Nhari, une autre figure religieuse controversée au Maroc, également convié aux journées de la structure de la Lampe, a été privé d’une belle tribune pour diffuser ses idées auprès des étudiants.

«Suite à l’avis d’une faction estudiantine d’organiser une activité encadrée par Abdellah Nhari et Adil Reffouch, le doyen par intérim de la faculté annonce que ladite activité n’est pas autorisée dans l’enceinte de la faculté. L’administration de l’université impute la responsabilité à quiconque qui perturbe le cours normal de l’institution», indique le décanat dans un communiqué.

Une interdiction qui vise deux religieux proches du PJD

Privé de prêche depuis 2011, Abdellah Nhari est habitué aux interdictions. Adil Reffouch n’est guère mieux loti. Fin janvier la wilaya de Marrakech n’a pas autorisé une conférence que devait animer le prédicateur koweïtien Tareq Al Suwaidan sur invitation de la fondation du salafiste Reffouch.

Cette interdiction ne vise donc pas directement l’organisation Attajdid Attollabi. En témoigne d'ailleurs les nombreuses conférences qu’elle tient dans d’autres universités, à Kenitra ou Tétouan pour ne citer que ces deux exemples. Sans oublier le «Forum national du dialogue et de la création» qu’elle prévoit d’organiser à la faculté d’El Jadida du 24 au 31 mars. Une manière pour les islamistes de ressusciter le fameux «Dialogue national de la société civile», initié par l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Habib Choubani avant de tolber dans l’oubli.

Autant d’actions effectuées sans la moindre intervention des responsables du Secrétariat d’Etat chargé de l’enseignement supérieur que gère le PJDiste Khalid Samadi, depuis la nomination du gouvernement El Othmani en avril 2017.

Le programme d’Attajdid Attolabi maintenu

Malgré l’interdiction, par la direction de la Faculté Chariaa de Fès, la conférence animée par Cheikh Abdellah Nahari a été organisée lundi. Celle du salafiste Adil Reffouch a également été maintenue.

Le co-président de la «Fondation Ibn Tachfine des Etudes et des Recherches» doit animer ce mercredi après-midi la rencontre qui s’inscrit dans le cadre des Journées de la structure, selon la page Facebook de la section Fès de l’Organisation du renouveau estudiantin (Attajdid Attolabi).

Article modifié le 13/03/2019 à 16h01

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