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Maroc : Une ONG déçue de ne pas voir les mères marocaines rapatriées rapidement de Syrie

Publié
Des rebelles syriens du Front national de libération (FNL) à Al-Rachidine dans la province d'Alep, le 26 novembre 2018 / Ph. Aaref Watad (AFP)
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Après l’annonce, par le ministère de l’Intérieur, du retour de huit jihadistes marocains de Syrie dans leur pays et l’ouverture d’une enquête pour définir leurs responsabilités dans des actes terroristes, l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme (ONDH) a exprimé sa déception de voir l’échéance du rapatriement des mère marocaines retenues là-bas retardée sin die. «En tant que défenseurs des droits humains, nous nous attendions d’abord à un retour des femmes et des enfants, d’autant que la majorité de ces ressortissantes en Syrie n’ont pas participé à des actes de violence et de meurtres», a indiqué dimanche à Alyaoum24 Mohamed Ben Aïssa, président de l’association.

Ce dernier s’interroge ainsi sur les critères motivant la décision des autorités marocaines de rapatrier spécifiquement les huit jihadistes, tandis qu’il estime le nombre de femmes avec enfants en Syrie à près de 300. «La plupart d’entre elles ne sont pas parties spécifiquement pour faire le jihad mais pour rejoindre leurs époux», explique le militant, qui précise «plaider pour le retour de tous les nationaux retenus en Syrie, avec une priorité à ces femmes et aux enfants».

«Faute d’action gouvernementale, nous alertons nos autorités sur le devenir de ces citoyennes qui encourent véritablement la peine de mort si elles sont livrée à l’Irak ou si elles sont capturées par Daesh après leur fuite», a expliqué le président de l’ONDH à Yabiladi dans un précédent entretien. Depuis août 2018, l’association appelle en effet l’exécutif marocain à l’action pour rapatrier les concernés, tout en alertant sur la lenteur du processus qui pourrait mettre en danger leur vie.

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