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Grand Angle

8 mars : Les femmes politiques ont encore du mal à s’affranchir de la tutelle des hommes

En politique, les femmes ne parviennent pas à s’affranchir de la tutelle des hommes même lorsqu’elles célèbrent la Journée mondiale des droits des femmes.

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Les secrétaires généraux de l’USFP et du PJD / Archive - DR
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La Journée du 8 mars a offert une belle tribune pour des sections féminines de certains partis pour se faire entendre et remettre en selle leurs revendications politiques. Des formes d’expression qui n’ont pas franchi les lignes rouges dictées par des directions composées essentiellement d’hommes. En témoigne les cas de l’USFP et du PJD.

A la Rose, l’Organisation socialiste des femmes ittihadies a orienté ses doléances vers une question qui sied au premier secrétaire, Driss Lachgar. L’OSIF a souligné que l’«amélioration des droits des femmes doit se réaliser sur la base d’une révision critique de l’héritage culturel et de l’interprétation religieuse qui ne répond plus au contexte actuel», rapporte le quotidien Libération.

La structure a dit souhaiter «l’adoption d’une approche globale de la question féminine en vue d’édifier un Etat démocratique, une société libre, moderniste et solidaire sur le plan social», ajoute la même source.

Des idées que Driss Lachgar avait déjà défendues auparavant. En décembre 2013, alors dans les rangs de l’opposition, il s’était dit favorable à une révision des règles régissant l’héritage, issues de la charia en vigueur au royaume, plaidant pour placer les femmes sur le même pied d’égalité que les hommes. Une demande en phase avec les recommandations de la Convention des Nations-Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1979.

Au PJD, les «sœurs» saluent les efforts du gouvernement

L’Organisation des «lustres» de la Lampe ont également commémoré la Journée du 8 mars. Elles ont saisi cette occasion pour exprimer leur «fierté des acquis réalisés au profit de la femme marocaine», indique dans un communiqué relayé par le site d’actualité des islamistes.

Les «sœurs» de Jamila Moussali, qui a pris le flambeau de Bassima Hakkaoui, saluent notamment «les efforts consentis par le gouvernement dans la protection sociale des femmes».

Elles citent particulièrement la publication de loi 103-13 relative à la lutte contre la violence envers les femmes, entrée en vigueur en septembre 2018 ; la loi 19.12 relative aux travailleurs et aux travailleuses domestiques, entrée en application depuis le 2 octobre ; et la loi 7-14 du 25 août 2016 relative à la lutte contre la traite des êtres humains.

Poursuivant son discours laudateur des décisions prises par le cabinet El Othmani, l’Organisation des femmes du PJD s’et félicité de l’adoption par le gouvernement, le 14 février dernier, d’un nouveau cadre juridique en faveur des femmes Soulaliyates. Et de conclure en lançant un appel à «élargir» la représentativité féminine au sein des partis politiques.

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