La cour d’appel d’Oujda a décidé mardi de réduire les peines de 17 personnes condamnées en première instance à des peines de prison dans le cadre du Hirak de Jerada.
Ainsi, selon Alyaoum 24, la cour d’appel a réduit à deux ans et demi de prison la peine de cinq ans de détention prononcée à l’encontre d’un détenu du Hirak. Six autres ont vu leurs peines réduites à un an de prison et dix autre à dix mois.
Ces militants ont été condamnés pour plusieurs chefs d’accusations dont «outrage à un fonctionnaire public par des paroles et des menaces», «violences», «atteinte à des biens publics», «non-assistance à une personne en danger» et «participation à un rassemblement non autorisé».
Le 22 décembre 2017, deux frères ouvriers étaient décédés à Jerada, après l’effondrement d’une mine de charbon exploitée clandestinement. Une tragédie qui avait fait imploser la colère de la population locale. Celle-ci avait investi la rue pour protester contre ses conditions de vie socio-économiques mais s’était heurtée à l’intervention des autorités locales. Des militants avaient été interpellés et condamnés à de la prison ferme, tandis que l’exécutif avait promis d’apporter des réponses aux revendications des habitants.
Un an plus tard, la population locale estime que rien n’a changé et peine à apercevoir l’attention promise par les autorités. Rien que jusqu’à novembre 2018, cinq personnes ont perdu la vie dans des effondrements de mines clandestines de charbon.