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Grand Angle

Espagne : La cellule terroriste qui voulait mettre le Maroc à feu et à sang grâce à l’argent de la drogue

Depuis leurs cellules dans une prison en Espagne, un groupe de Marocains détenus voulait mettre le Maroc à feu et à sang grâce à l’argent du trafic de drogue.

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De nouvelles révélations sur la cellule terroriste démantelée le 4 février en Espagne. Ses membres, des détenus marocains à la prison de Valdemoro à Madrid, préparaient l’exécution d’un «plan criminel financé par des revenus provenant du trafic de drogue», indique un article de Cadena Ser qui cite l’agence Europa Press.

Pour ce faire, ils ont mis en place «un réseau de distribution de karkoubi, une drogue qui fait des ravages parmi la jeunesse du Maroc (…) ils ont également vendu du haschich», explique le même média.

La cellule avait à sa tête un ressortissant marocain, incarcéré pour des crimes de droit commun avant sa radicalisation, qualifié de «charismatique». Il a pu bénéficier de la complicité d’un des gardiens de la prison. Déjà le 5 février, des médias espagnols affirmaient que le fonctionnaire distribuait aux prisonniers, des clés USB contenant des vidéos de propagande de Daesh et des téléphones portables, en échange de sommes d’argent.

Ils voulaient mettre le Maroc à feu et à sang

Des faits à l’origine de son arrestation par la police espagnole. Trois autres ressortissants marocains ont été également interpellés, pour leur implication présumée dans la facilitation de moyens logistiques au groupe de Valdemor.

Les enquêteurs estiment que le réseau, et depuis la prison, a déjà entrepris les démarches de recruter des «adeptes» qui pourraient mener des attentats à Madrid et à Barcelone. «L’ordre a été donné après l’été 2018 d’acquérir des armes à feu et probablement des explosives». La police espagnole travaille actuellement sur «l’identification des contacts à l’intérieur et à l’extérieur de la prison ainsi que des liens avec le terrorisme international».

Les investigations ont également révélé la «haine profonde» des membres de la cellule envers le Maroc. «C’est inhabituel dans le profil des radicalisés jihadistes. Une haine qui dépasse le rejet de l’Espagne ou de l’occident. Ils considèrent que leur pays natal essayait de plaire à l’Europe. C’est pourquoi ils lançaient régulièrement des expressions comme : ‘Nous devons mettre le feu au Maroc’».

Au sein de la prison, la cellule était bien structurée sous la direction de son chef charismatique, à tel point que ses membres organisaient des «entretiens» pour la sélection de nouvelles recrues.

Trois semaines après l’arrestation de ce groupe, les révélations fuitées dans la presse espagnole ne concernent pas les accointances entre les détenus et les réseaux de trafic de drogue aussi bien au Maroc qu'en Europe.

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