Lancé au Maroc depuis la semaine dernière, le produit Hijab Running Kalenji de Décathlon fait polémique en France. La porte-parole du parti Les Républicains, Lydia Guirous a critiqué dimanche ce qu’elle considère comme la «soumission» de Décathlon à l’«islamisme qui ne tolère les femmes que la tête couverte d’un hijab pour affirmer leur appartenance à la Oumma et leur soumission aux hommes». «Décathlon renie donc les valeurs de notre civilisation sur l’autel du marché et du marketing communautaire», écrit-elle.
Décathlon se soumet également à #islamisme qui ne tolère les femmes que la tête couverte d'un hijab pour affirmer leur appartenance à la oumma et leur soumission aux hommes#Décathlon renie donc les valeurs de notre civilisation sur l'autel du marché et du marketing communautaire pic.twitter.com/3AFRAXmPCt
— Lydia Guirous (@LydiaGuirous) 24 février 2019
La Ligue du Droit international des femmes et du Comité Laïcité République ont également réagi dans un communiqué, reprochant à Décathlon de se faire «le prometteur de l’aparthied sexuel».
Communiqué de la Ligue du Droit International des Femmes et du Comité Laïcité République concernant la vente par #Décathlon de "hidjab running". #hijab
Des sportives entravées avec la complicité de marques occidentales. @comitelaicite @anniesugier pic.twitter.com/SAMDjpln73— Les VigilantEs (@Les_VigilantEs) 24 février 2019
Le produit en question ne figure plus sur le site de Décathlon destiné aux clients français. Contacté par Yabiladi ce lundi, le responsable d’un magasin en France nous confie qu’il s’agit d’un nouveau produit, «pas encore disponible en magasin».
«La marque française semble peu encline à communiquer sur ce sujet toujours très sensible et polémique en France», souligne de son côté le journal français La Dépêche qui cite Al-kanz. Interrogé par un site spécialisé dans l’économie islamique, Décathlon a déclaré que le Hijab Running Kalenji n’est disponible dans aucune des centrales d’achats du groupe en France, poursuit le journal français, ajoutant que Décathlon a affirmé que «la fabrication [de ce produit] est en cours».
Rappelant l’appel au boycott des marques qui se lancent dans la mode islamique, lancé en 2016 par la philosophe Elisabeth Badinter et des intellectuelles françaises, La Dépêche explique que pour la marque française, l’enjeu est «énorme dans ce juteux marché de l’islamic fashion», avec un hijab Kalenji qui «défie toute concurrence».