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France : Les lycées, terreaux fertiles aux préjugés sur les religions

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Ici, les 5es Rencontres nationales de l’association Coexister à Lille, en juin 2016. / Ph. Corinne Simon/CIRIC
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Les préjugés sur les religions vont bon train dans les cours des lycées. Sur Europe 1, le fondateur de l’association Coexister, Samuel Grzybowski, a expliqué que les préjugés sur les religions existent certes en faibles pourcentages, «mais de façon systématique, dans les classes de lycées».

Dans les quelque 500 lycées où il se rend chaque année avec l’objectif de sensibiliser les élèves sur cette question, Samuel Grzybowski demande à ces derniers de «donner les trois mots qui leur viennent à l’esprit quand on dit judaïsme, christianisme, islam, athéisme». Une expérience à laquelle se prêtent 25 000 élèves chaque année, permettant à l’association d’effectuer les enquêtes qu’elle publie par la suite. «On considère que ces mots, comme il n’y a qu’une minute pour réfléchir, sont des préjugés», explique-t-il.

D’après ses observations, «dans 3% des cas, riche et argent sont les premiers mots qui viennent pour le judaïsme», mais «il y a aussi beaucoup de cas où les mots sont plus corrects avec Torah, Moïse, etc.». Mais, «au-delà du pourcentage, ce qui est systématique, dans toutes les classes, c’est que vous avez la notion de violence ou d’incompatibilité avec la France qui ressort pour l’islam, la notion de richesse, d’argent, de radin pour les juifs, celle de pédophilie ou de criminalité pour le christianisme et celle de néant, d’absence de valeur pour l’athéisme». Des préjugés qui demeurent en faibles pourcentages, mais assez présents. «Toutes les classes ont, quelque part, un élève qui le pense», précise Samuel Grzybowski.

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