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France : La fermeture des mosquées salafistes reste un lent chantier

Publié
Photo d'illustration / Ph. Reuters
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Depuis lundi dernier, le parti Les Républicains reproche aux autorités françaises une «inaction» face à l’islamisme. Président de la formation, Laurent Wauquiez considère que «sur la centaine de mosquées salafistes recensées dans le pays, seules sept ont été fermées par le gouvernement», rapporte RTL. Dans ce sens, le média relaye des données du ministère de l’Intérieur, qui recense une centaine de mosquées tenues par un imam salafiste dont seules sept ont été fermées depuis octobre 2017, soit depuis l’adoption de la loi mettant fin à l’état d’urgence et autorisant la fermeture de lieux de culte où des appels à la haine sont véhiculés.

«Si l’on se réfère à l’élection d’Emmanuel Macron, c’est en fait une quinzaine ; et une quarantaine depuis l’instauration de l’état d’urgence en novembre 2015», nuance RTL, précisant cependant que «toutes les mosquées salafistes ne sont pas fermées». Le média explique la continuité de l’activité de ces lieux par le fait que le salafisme, courant aussi extrémiste soit-il, n’est pas illégal. «Pour fermer une mosquée, il faut établir que l’imam a tenu des propos punis par la loi, des appels au jihad ou un discours haineux ; c’est loin d’être toujours le cas et sans ces éléments, une fermeture de mosquée est jugée abusive et peut être annulée en justice», analyse la même source.

Par ailleurs, «certains lieux sont volontairement gardés ouverts par les services de renseignement, pour surveiller certains profils et surtout éviter le retour de ce qu’on appelait à une époque "l’islam des caves"», ajoute RTL, qui rappelle que l’interdiction du salafisme est régulièrement soulevée par la droite, «mais toujours retoquée, car tout simplement inapplicable».

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