La capitale du royaume a renoué ce mercredi 20 février avec les protestations. Ainsi, à l’appel de la coordination des enseignants contractuels, plusieurs personnes venues des quatre coins du Maroc ont sillonné les rues de Rabat, scandant des slogans critiquant le gouvernement d’El Othmani et sa passivité quant aux revendications de ces enseignants.
La manifestation, à l’appel de la CDT, la FDT et la FNE, a également connu le soutien du syndicat des enseignants du mouvement Al Adl Wal Ihsane. Intervient alors que le royaume célèbre aujourd’hui le 8ème anniversaire du Mouvement du 20 février, cette marche a été marquée par des appels pour «la liberté, la dignité et la justice sociale».
Selon des sources médiatiques, une intervention policière a été constatée dès la fin de cette marche, lorsque les forces de l’ordre seraient intervenues pour disperser des manifestants. De son côté, la Confédération démocratique du travail (CDT) indique que la mobilisation pour la grève a été une «réussite». Le bureau national estime qu’entre «75 à 100%» des fonctionnaires ont répondu à l’appel. Souvent l’enseignement, la santé et les collectivités locales sont les secteurs qui enregistrent les plus forts taux de participation.
Le syndicat appelle ses adhérents à prendre part «massivement» aux marches prévues dans les prochains jours, notamment celles du dimanche 24 février qui seront organisées dans les régions et les provinces. La CDT a, par ailleurs, salué les autres instances, politiques et associatives, ayant rejoint le mouvement de ce mercredi. Elle a une nouvelle fois appelé le gouvernement El Othmani à s’engager dans un dialogue sociale sérieux devant aboutir à une amélioration du pouvoir d’achat des salariés. L’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a boudé la grève du 20 février. Le bras syndical du PJD a décidé d’organiser la sienne ce vendredi.