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Breve

L’Istiqlal actualise une proposition de loi de 2008 exigeant l’usage de l'arabe et l'amazigh

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Image d'illustration. / DR
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En plein débat sur la place de la langue française dans l’enseignement, le groupe des députés du Parti de l’Istiqlal actualise une vieille proposition de loi datant de 2008 et signée par ses conseillers.

La nouvelle version, déposée la semaine dernière au bureau de la Chambre des représentants, exige l’usage de l’arabe et de l’amazigh dans «les administrations et la vie publique», lit-on dans son préambule.

Les élus de la Balance affirment que leur initiative est conforme à l’article 5 de la Constitution du 1er juillet 2011, considérant l’arabe et l’amazigh comme les seules langues officielles du Maroc. Elle s’appuie également sur les circulaires, en ce sens, de certains chefs du gouvernement publiées en 1972, 1973 et 1998.

Les députés istiqlaliens ont toutefois omis de mentionner celles portant les signatures d'Abbas El Fassi en 2008 et la toute dernière de Saadeddine El Othmani. Le 30 octobre, ce dernier a exhorté tous les ministères, les offices et les collectivités locales de se conformer à la Constitution et de ne recourir qu’aux langues arabe et amazighe dans leurs correspondances, contrats et autres rapports. L’actuel chef de l’exécutif a constaté que «des services de l’Etat» n’ont pas respecté les obligations de l’article 5 de la loi fondamentale. Ce qui a conduit, a-t-il souligné, la justice, dans une sorte de rappel à l’ordre, à déclarer en 2017 nuls et non avenus des documents officiels du ministère de la Santé écrits en français suite à une plainte déposée par un médecin.

Faisant suite à une autre proposition de loi, rédigée en novembre 2017 par le groupe des députés du PJD, les istiqlaliens réclament également des sanctions contre les contrevenants. «Des amendes de 5 000 à 20 000 dirhams [qui] doivent doubler en cas de récidive», menace l’article 10 de ce texte.

Reste à savoir si cette nouvelle initiative des députés de l’Istiqlal aura le même sort que celles de leurs collègues conseillers en 2008 et des députés du PJD en 2017, qui peinent à se concrétiser.

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