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Grand Angle  

Emission spéciale MRE : Jawad Rhalib, un réalisateur sentinelle des libertés ?

L’émission spéciale MRE, présentée par Mohamed Ezzouak, est le fruit d’un partenariat entre Radio 2M et Yabiladi.com. 

Publié
Jawad Rhalib, réalisateur belgo-marocain / Ph. DR.
Temps de lecture: 1'

Au temps où les arabes dansaient… De ce titre du film documentaire de Jawad Rhalib, tout de suite on s’imagine la période faste de la musique arabe avec Oum Kalthoum, Farid El Atrache, Asmahan, Abdel Halim Hafez. Ou plus proche de nous, Abdelhadi Belkhayat, Latifa Raâfat, Nass El Ghiwane, Mohamed Rouicha et d’autres encore.

Ces grands noms de la chanson dans le monde arabe côtoyaient d’illustres personnages du cinéma, du théâtre, de la littérature, de la poésie… et puis soudain, cette effervescence postindépendances, celle qu’on croyait constituer la Renaissance arabe s’est essoufflée. Les hirondelles de Kaboul ne chantent plus. Yasmina Khadra et beaucoup d’autres femmes et hommes du monde arabe ne dansent plus.

Que s’est-il passé ? Pour le réalisateur beglo-marocain Jawad Rhalib, la faute à l’intégrisme, aux forces rétrogrades, au refus des libertés, aux mentalités étriquées. Son dernier documentaire jette un regard cru, sans concession, sur les maux des sociétés arabo-musulmanes. Mais il les aborde aussi avec un brin de nostalgie, de la tendresse pour celles et ceux qui dansaient et qui dansent encore aujourd’hui, éternellement libres, parfois au péril de leur vie.

Sa caméra nous fait voyager de l’orient vers l’occident pour mieux faire dialoguer les deux mondes qui ont en commun notamment ces millions de citoyens européens originaires des pays arabo-musulmans. La clé ? Les libertés. La serrure ? La culture, pour ouvrir grand les portes de notre épanouissement. Jawad Rhalib pourrait faire sien le titre d’une des chansons présente dans le film Le Destin de Youssef Chahine : «Âlli sotak, âlli sotak».

Réécouter l’émission en podcast : 

Invité de l’émission

Jawad Rhalib : Cinéaste actif depuis la fin des années 1990, Jawad Rhalib oriente son travail sur les droits humains. Il écrit et réalise des courts, moyens et longs-métrages de fiction, mais il a surtout une prédilection pour les formats documentaires. Ses films «El Ejido, la Loi du Profit» (2006), «Les Damnés de la Mer» (2008) et «Le Chant des Tortues» (2013) ont été sélectionnés en compétition dans des festivals internationaux. Ainsi, «El Ejido» a reçu le grand prix au Festival panafricain de Ouagadougou (FESPACO), a été nominé aux Oscars Européens – European Academy Award pour «Les Damnés de la Mer», et a raflé le grand prix au festival de Monte Carlo et le prix du public à Visions du Réel.

En 2014, Jawad Rhalib réalise son premier long-métrage de fiction «7, rue de la folie». Deux ans plus tard, il réalise un nouveau documentaire, «Les hirondelles de l’amour», ainsi que son deuxième long métrage de fiction, «INSOUMISE», prix du jury au Festival international du film de Marrakech. En 2019, il revient un documentaire, «Au temps où les arabes dansaient», hommage poétique aux artistes ambassadeurs de la liberté dans leurs pays de la région MENA.

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Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com