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Grand Angle

Mustapha Adib reconnait avoir travaillé pour le compte des renseignements français

Mustapha Adib lève le voile sur une page de sa vie d'opposant politique, jusque-là peu connue du grand public. Il affirme avoir «coopéré et coordonné» avec les renseignements français tout en se défendant d’être leur «agent». Il aurait été chargé de surveiller les activités des services secrets marocains en France.

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Mustapha Adib sur le plateau de France24 / Ph. France24
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C’est depuis les Etats-Unis où il réside désormais que Mustapha Adib a jeté un pavé dans la mare. Sur sa page Facebook et son compte Twitter, il a révélé les motifs de ses nombreuses apparitions sur la chaîne France 24 : sa «collaboration» avec les renseignements français.

«Mon passages sur France24 était dans le cadre d'une transaction avec les services secrets français et au plus haut niveau, et ce n'était pas une pure coïncidence ou dans le cadre de l'indépendance de cette chaîne, même si j’ai prétendu auparavant qu’elle était indépendante et ce pour servir le peuple marocain et ses causes», a écrit l’ancien capitaine des FAR.

Dès le départ, Adib a obtenu des Français d’entourer sa «coopération», selon ses dires, avec le maximum de secret. «Il faut cloisonner ce travail par rapport à tout autre travail que vous faites». Il a également exigé que sa «coopération et (sa) coordination» relèvent d’«une mission de sécurité interne de la France» qui doit «rester secrète vis-à-vis de tiers, particulièrement du côté marocain» parce que «je savais que tout ce qui se passait entre moi et les services secrets français allait arriver du côté marocain».

«Je ne suis pas un agent»

Dans la deuxième partie de ses révélations, Mustapha Adib se défend d’être un «agent» à la solde des Français. Il parait même satisfait d’avoir arraché des conditions de l’autre partie. «Je ne suis pas un agent et je ne suis pas leur employé pour que je reçoive des instructions sans avoir à les discuter».

«Je ne suis qu’un simple citoyen utile à la France sur une question qui touche sa sécurité interne. Et c’est mon devoir de répondre à l’appel», dit Adib pour justifier sa «coopération» avec les renseignements français.

Et d’ajouter un autre «argument» censé plaider sa «cause», surtout auprès de ses sympathisants. «De surcroît, j’ai été formé pour être un officier et non un agent. Un officier ayant une capacité à étudier, examiner, tirer les conséquences et prendre les décisions». Compte tenu de ses qualités, il conclut qu’il ne laissera personne le «manipuler».

Mais quelques lignes plus tard, il déchante. L'ancien militaire révèle une facette de la relation. Il a été chargé de «surveiller l’activité "illégale" des renseignements marocains sur le territoire français. «Illégale» signifie que les services français n’en sont pas informée et non qu'elle violerait la loi française». L’ancien capitaine des FAR a promis de révéler d’autres détails dans de prochains épisodes. Mais en attendant, il révèle que les renseignements français considèrent les Marocains comme de simples «Bergagas» (des mouchards ou des indicateurs).

Adid vit actuellement aux Etats-Unis où il a déposé une demande d’asile politique.

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