Grippe porcine : «La clinique ne relève pas du système d'observation épidémiologique», selon le ministère

La clinique dans laquelle une femme est décédée à Casablanca, à cause de la grippe porcine (H1N1), ne relève pas du système d'observation épidémiologique. C’est ce qu’a indiqué mardi le directeur de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohammed Youbi.

Dans une déclaration à la MAP, il a relevé que les centres de santé, les hôpitaux et les cliniques privées soumis à ce système sont des structures disposant de moyens susceptibles de détecter certains types de grippe saisonnière transmissible. L’occasion de noter que le nombre des établissements hospitaliers inscrits dans le cadre de ce système sont au nombre de huit hôpitaux et 375 centres de santé, dont 12 cliniques.

Ces structures communiquent des informations au ministère et effectuent des analyses afin de connaître le type de cette grippe transmissible lors d'une saison, a-t-il fait savoir.  «Le système de surveillance épidémiologique nous permet d'identifier le type de virus qui circule lors de la saison, puis de le faire correspondre au type de vaccin préparé pour le combattre, que l'OMS met à la disposition des fabricants de médicaments, pour qu'il soit commercialisé dans le monde», a-t-il ajouté.

De son côté, le professeur Abdelaziz Bakhatar, spécialiste en maladies respiratoires, contacté par Yabiladi, a affirmé mardi que le virus de la grippe A H1N1 demeure «particulièrement agressif vis-à-vis de certaines personnes, notamment les sujets âgés, les enfants et les femmes enceintes». Le virus ayant entraîné la mort de Yousra H., la première victime de la grippe porcine cette année «est le même que celui détecté chez d’autres patients au Maroc durant la même période», a-t-il précisé.