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Grand Angle

De nouvelles révélations sur le Sahraoui remis au Maroc par l'Espagne

L’Espagne a extradé la semaine dernière vers le Maroc un étudiant sahraoui, soupçonné pour son implication dans le meurtre, le 23 janvier 2016, de l’étudiant amzigh Izem. Une extradition qui mobilise le Front Polisario et ses relais.

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Hussein Amaadour, l'étudiant sahraoui extradé vers le Maroc par l'Espagne la semaine dernière. / Ph. DR
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Cette semaine, la famille de l’étudiant Omar Khaleq, alias Izem, commémore le troisième anniversaire de sa disparition, le 23 janvier 2016, suite à un affrontement entre étudiants sahraouis et amazighs à Marrakech. Ce troisième anniversaire coïncide surtout avec l’information de l’extradition, par le Maroc, de Hussein Amaadour, alias Seddam, un étudiant sahraoui soupçonné du meurtre d’Omar Khaleq et ayant fui en Espagne.

Mardi soir, le «réseau médiatique sahraoui d’El Guerguerate», une page Facebook pro-Polisario, a indiqué que l’étudiant sahraoui a été incarcéré à la prison locale de l’Oudaya à Marrakech sur décision du procureur général de la cour d’appel de la ville ocre. Jeudi dernier, il a été remis aux autorités marocaines à Nador par l’Espagne conformément à un mandat d’arrêt lancé par le royaume.

De son côté, le média pro-Polisario Futuro Sahara a relayé hier la biographie de Hussein Amaadour, «appelé Seddam par ses amis et collègues». Hussein Ben Bachir Ben Brahim Amaadour est né à Guelmim le 3 janvier 1991. Après avoir décroché son baccalauréat au lycée Al Qods en 2011, il a choisi l’université Ibn Zohr à Agadir pour des études en droit.

Une extradition qui mobilise le Polisario

«Arrêté en 2008 pour sa participation présumée à une manifestation en solidarité avec la Palestine occupée, il était connu pour son engagement» séparatiste au Sahara. Futuro Sahara lui attribue également un «rôle majeur» dans l’émergence d’un courant estudiantin des Sahraouis soutenant ouvertement les thèses du Polisario dans les universités du sud du royaume.

Le média raconte également comment Hussein Amaadour a choisi les «bateaux de la mort» pour immigrer aux Îles Canaries et demander l’asile politique en Espagne. La même source critique également le bureau du mouvement séparatistes à Las Palmas, l’accusant de «négligences ayant contribué à l’extradition, par le Maroc, de cet étudiant». L’occasion également pour Futuro Sahara d’accuser le Maroc d’avoir «induit l’Espagne en erreur en lui présentant une version selon laquelle cet étudiant serait un assassin».

De son côté, le collectif sahraoui de Lanzarote reste mobilisé contre cette extradition. Citée par El Diario, cette association pro-Polisairo accuse désormais l’Espagne de «violations des traités internationaux en renvoyant un demandeur d’asile politique».

En avril dernier, la cour d’appel de Marrakech avait confirmé le jugement rendu en première instance, condamnant les personnes impliquées dans le meurtre de l’étudiant amazigh Omar Khaleq, à de la prison ferme. Le tribunal marrakchi avait ainsi distribué 89 ans de prison pour les 18 étudiants sahraouis impliqués dans cette affaire. Les affrontements entre Sahraouis et Amazighs avaient eu lieu samedi 23 janvier 2016 près de la faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, faisant cinq blessés graves dont Omar Khaleq, qui avait fini par succomber à ses blessures.

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