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Hirak : Nasser Zefzafi boycotte le procès en appel

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Nasser Zefzafi lors d'une manifestation à Al Hoceïma, le 18 mai 2017, peu avant son arrestation / Ph. Youssef Boudlal (Reuters)
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Reportée le 7 janvier, l’audience des détenus du Hirak en appel à Casablanca a été marquée hier par l’annonce de Nasser Zefzafi, à travers sa famille, du boycott de ce procès «en l’absence des conditions minimales d’équité». Ahmed Zefzafi, père de la figure de proue du Hirak du Rif, a ainsi publié une déclaration signée dans ce sens par son fils.

«Il est désormais évident pour vous que ce procès n’est qu’une mise en scène, conçue et dirigée par le Makhzen et ses sbires, écrit le détenu. Même si j’en étais convaincu dès le début, je me suis accroché à l’espoir que cette affaire ait valeur de test pour notre justice et nos institutions (…) Du moment que la population, les organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont été convaincues de mon innocence, je ne peux pas marcher à contre-courant, à rebours de l’histoire du Rif et de ses symboles, Moulay Mohand à leur tête».

A la fin de son écrit, Nasser Zefzafi affirme que «[sa] décision est irrévocable». Et de conclure : «L’usage de la force comme vous nous y avez toujours habitués vous est désormais confié, et libre à vous de m’exécuter. Quoi que vous fassiez, il y aura une victoire pour moi dans vos actes et un échec pour vous.»

En juin 2018, Nasser Zefzafi a été condamné en appel à vingt ans de prison ferme pour avoir mené les manifestations du Hirak dans le Rif. Il fait partie de 52 détenus qui écopent de 1 à 20 ans de réclusion.

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