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Grand Angle

Israël demande à huit Etats dont le Maroc de verser 250 MM$ de «dédommagement»

Selon des médias hébreux, Israël a exprimé son intention d’exiger des remboursements atteignant les 250 milliards de dollars de sept pays arabes, dont le Maroc, en plus de l’Iran. Cette somme compenserait la valeur des biens de juifs ayant quitté ces pays-là depuis 1948.

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Arrivée de familles juives marocains au port de Haïfa dans les années 1950 / Ph. DR.
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Israël envisage de réclamer 250 milliards de dollars à huit Etats, dont le Maroc et l’Iran en guise de «dédommagement» sur les biens laissés par les juifs, qui sont partis en 1948 au lendemain de la proclamation de l’Israël.

Ainsi, selon le Jerusalem Post, l’Etat hébreux réclamerait 50 milliards de dollars à la Tunisie et à la Libye, 200 au Maroc, à l’Irak, à la Syrie, à l’Egypte, à l’Iran et au Yémen tous réunis. Gila Gamliel, ministre israélienne des Retraités et de l’égalité des sexes, considère auprès du journal Hadashot qu’il serait temps de «corriger les injustices historiques subies par les juifs dans sept pays arabes et en Iran, puis de réhabiliter les juifs qui ont perdu leurs biens».

Une enquête confidentielle dans plusieurs pays

De son côté, le Times of Israel révèle qu’une investigation secrète avait été menée il y a un an et demi, dans l’objectif d’évaluer la valeur des biens de juifs partis du Maroc, d’Irak, de Syrie, d’Egypte, du Yémen, d’Iran et d’autres pays qui n’ont pas encore été nommés expressément.

La même source indique qu’après une enquête de 18 mois, les premières conclusions montreraient que la valeur des biens laissés par des juifs en Tunisie serait de 35 milliards de dollars, tandis qu’elle serait estimée à 15 milliards en Libye.

Par ailleurs, le média hébreu souligne que cet argent ne sera pas transféré aux familles concernées, mais plutôt affecté par le gouvernement à une caisse spécifique, en coordination avec la ministre Gila Gamliel et le Conseil de sécurité nationale israélien.

Une résolution dans le cadre du «deal du siècle»

La même source souligne que cette décision israélienne a été prise en marge du «deal du siècle», un plan présenté par le président américain Donal Trump comme un «accord de paix», fustigé par le gouvernement de la Palestine pour sa «partialité flagrante en faveur d’Israël et le déséquilibre du pouvoir» qui est précipité par cette démarche.

La décision de «dédommager» Israël pour le leg des juifs dans ces pays est annoncée alors qu’en décembre 2015, l’exécutif hébreu s’est exprimé sur des privilèges qu’il accorderait aux juifs d’origine marocaine, algérienne et irakienne leur permettant de se joindre à ceux appelés «les survivants de l’Holocauste». L’idée est ainsi d’établir les allégations concernant la persécution de ces personnes dans leurs pays avant d’arriver en Israël, ou encore le fait qu’ils auraient fait l’objet d’abus et de racisme dans ces Etats.

En mars 2012, le département de la propriété au sein du ministère israélien des Affaires étrangères avait préparé un projet de loi soumis à la Knesset, appelant plusieurs Etats arabes à verser des «dédommagements» pour les propriétés de 850 000 juifs. Les pays concernés par ce texte sont le Maroc, l’Egypte, la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l’Iran, la Jordanie et le Bahreïn.

A en croire les dernières estimations des autorités israéliennes, 849 000 juifs auraient quitté des pays arabes en plus de l’Iran, dont 800 000 qui auraient immigré en 1948.

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