Le Parlement israélien a annoncé, mercredi, avoir voté en faveur d’une loi autorisant les agriculteurs à exporter du cannabis à usage médical, ce qui devrait générer des revenus importants pour l’Etat.
La loi, votée mardi, permet aux agriculteurs de cultiver du cannabis destiné à un usage thérapeutique, à condition d’obtenir un permis du ministère de la Santé, de la police et de l’autorité de contrôle des producteurs, rapporte la revue Sciences et Avenir, citant une dépêche de l’agence AFP. Alors qu’en Israël, l’exportation de cannabis à des fins médicales pourrait générer un revenu d’un milliard de shekels (environ 234 millions d’euros) par an, selon des estimations du Parlement, le Maroc, pourtant l’un des plus grands producteurs de cannabis s’interdit l’export à usage thérapeutique.
Face aux textes répressifs à l’égard des consommateurs et des producteurs, le PAM et le parti de l’Istiqlal avaient déposé deux propositions de loi au Parlement en 2012 et même en mai 2018 pour légaliser la production du cannabis à usage thérapeutique. Le débat a été relancé à maintes reprises au cours des dernières années. Rien qu’en avril dernier, la question relative à la légalisaiton de la production de cette plante et l’amnistie pour ses cultivateurs dans la région du Rif a été abordée. Mais les parlementaires continuent à ne pas donner de l’importance à cette question et à bouder les avantages de sa légalisation, notamment pour la recherche scientifique.
Pour rappel, le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis, même s’il dispose de la deuxième plus grande zone de cannabis éradiquée en 2015, selon le rapport de 2016 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants relevant des Nations unies.