Procès de Hamieddine : Mustapha Ramid répond à Lahbib Haji

Le ministère chargé des droits de l’Homme a publié, mardi soir, un communiqué pour répondre aux propos tenus, le jour même, par Lahbib Haji, avocat de la famille de Mohamed Aït Ljid Benaïssa. Cité par plusieurs médias arabophone, le communiqué rappelle que «la déclaration de l’avocat porte atteinte à la crédibilité [de Mustapha Ramid], lorsque celui-ci travaillait en tant que ministre de la Justice et du développement». Il estime que Me Haji a sous-entendu que Ramid avait «influencé ses collaborateurs au bureau du procureur général de manière grotesque».

Pour le département chargé des droits de l’Homme, «cette accusation est une atteinte grave à Mustapha Ramid, au bureau du procureur général et à la police judiciaire, auxquels Lahbib Haji reproche d’avoir fabriqué les déclarations du dénommé Heddioui El Khemmar devant la police judiciaire». Pour «évoquer le mensonge de l’avocat», la même source précise que les déclarations de ce témoin figure dans le procès-verbal datant du 16 novembre 2011, soit bien avant l’investiture du gouvernement précédent, survenue le 3 janvier 2012 ; gouvernement dans lequel Mustapha Ramid occupait le poste de ministre de la Justice et de la liberté».

Pour rappel, l’ex-juge et avocat de la famille de Mohamed Aït Ljid Benaïssa, Mohamed El Hini a lui aussi critiqué avec virulence le parti de la Lampe, appelant même mardi à sa «dissolution». De quoi mobiliser les figures de proue du PJD qui appellent Saâdeddine El Othmani à saisir la justice pour les «propos diffamatoires» prononcés à l’égard de la formation et de ses militants. La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès a reporté mardi la première audience du procès d’Abdelali Hamieddine au 12 février prochain. Le PJDiste est accusé pour «complicité de meurtre de Mohamed Benaïssa Aït Ljid en 1993».