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Grand Angle

Sauver le soldat USFP, un dernier combat des figures de proue de la Rose ?

Le déclin de l’USFP est une évidence, compte tenu des résultats enregistrés par le parti lors des récents rendez-vous électoraux. Mais il semble que d’anciens leaders de la Rose, dont Abderrahman Youssoufi, tentent de sauver cette formation politique de la disparition, à travers notamment une médiation.

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Un événement partisans de l’Union socialiste des forces populaires. / Ph. DR.
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L’USFP est-elle sur la voie de la réconciliation ? Depuis des semaines et à l’abri des médias, le parti connait un échange d’idées entre ses membres. Y participent également ceux ayant claqué la porte de la formation politique de gauche, ayant rejoint le PPS ou le PSU ou ayant pris leurs distances avec la ligne suivie par Driss Lachgar. «Les contacts sont fréquents», nous confie une source au sein du parti de la Rose. «La conjoncture est difficile. L’USFP est appelée à offrir un espace à tous ses enfants pour évoluer dans ses rangs en toute liberté et sans tutelle», explique-t-elle.

«Dans le cas contraire, le parti sera condamné à la disparition de la scène politique nationale», met en garde notre interlocuteur. En effet, depuis les élections législatives de 2002, la formation fondée par Abderrahim Bouabid collectionne les revers. Cela a commencé avec les 38 sièges obtenus en 2007 sur 325, puis 39 en 2011 sur un total de 395, avant que l’USFP ne parvienne à récolter que 20 sièges, soit le seuil minimum pour former un groupe à la Chambre des représentants, en octobre 2016.

La main de Youssoufi ?

Cette «dynamique» que connait l’USFP, elle la doit en particulier à Abderrahman Youssoufi. La rencontre d’Oujda du 7 décembre a permis à l’ancien Premier secrétaire d’assister à une réunion organisée par le bureau politique et de s’asseoir à côté de Driss Lachgar alors que les relations entre les deux hommes étaient froides.

Le 18 décembre, au cimetière Chouhada de Casablanca, la commémoration du 43e anniversaire de l’assassinat d’Omar Benjelloun a réuni, après des années de brouille, le même Lachgar avec son ancien mentor Mohamed El Yazghi. Deux indicateurs auxquels s’ajoute une tentative menée par un ancien ministre en vue de rapprocher les camarades.

«Il est encore prématuré de parler de réussite ou d’échec de toutes ces initiatives, qu’elles soient l’œuvres de Si Abderrahman ou de quelqu’un d’autres. Néanmoins, la volonté de tourner la page des divisions existe bel et bien et tous les USFPistes la partagent», nous explique notre source. Celle-ci évoque toutefois le besoin de «concrétiser cette volonté sur le terrain par une réconciliation».

Ce projet de réconciliation est lancé alors que des membres du parti ont été nommés récemment par le roi Mohammed VI à de hauts postes de responsabilité. D’autres noms de l’USFP attendent probablement dans l’antichambre.

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