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Grand Angle

Etats-Unis : Le Congressional Black Caucus dans le viseur des partisans du Polisario

Le Congressional Black Caucus est dans le viseur des partisans du Polisario aux Etas-Unis. En l’absence du démissionnaire John Conyers, l’écrivain Bill Fletcher Jr. invite le CBC à accorder la priorité à la question du Sahara occidental dans la politique étrangère du groupe de députés afro-américains.

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Bill Fletcher Jr, écrivain américain et membre du Congressional Black Caucus / Ph. DR.
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Aux Etats-Unis, la majorité démocrate prendra officiellement le 1er janvier les commandes de la Chambre des représentants. La politique étrangère des Etats-Unis sera l’un des dossiers de grande tension entre l’administration Trump et les députés démocrates.

Si l’Arabie saoudite et le Yémen auront, bien entendu, la priorité, des voix appellent publiquement à ne pas oublier le Sahara occidental. L’écrivain et politique afro-américain Bill Fletcher Jr. en fait d’ailleurs partie. Son engagement en faveur du Polisario n’est pas récent. En 2015, il avait contribué, aux côtés de 14 auteurs, à la rédaction du livre «Lutter au Sahara, du colonialisme à l’indépendance au Sahara occidental».

Il a publié une tribune dans laquelle il invite le Congressional Black Caucus à s’occuper davantage de cette question, relevant que le CBC lui a «accordé peu de temps» à l’exception, selon ses dires, de John Conyers qui co-présidait le Congressionnal Western Sahara Caucus avant d’être emporté en décembre 2017 par la vague internationale de condamnation des auteurs de harcèlement sexuel.

En janvier 2014, le roi avait reçu une délégation du CBC

Le «CBC peut jouer un rôle actif. Il doit faire pression sur les Etats-Unis pour qu'ils retirent leur soutien presque inconditionnel à la monarchie marocaine et à son occupation illégale du Sahara occidental», plaide Fletcher.

L’écrivain s’est permis de montrer la voix à suivre aux membres du Congressional Black Caucus. «Cela peut commencer» par ériger le différend territorial en «une question très publique et montrer au monde de quelle manière le gouvernement marocain permet au peuple du Sahara occidental d'être pillé par des sociétés étrangères, à la recherche de ressources naturelles bon marché». Et de conclure sa tribune par exhorter le CBC d’avoir «sa propre plate-forme de politique étrangère dans laquelle le Sahara occidental devrait occuper le premier plan».

Force est de constater que sur le Sahara, les députés du Congressional Black Caucus ne jouent pas tous la même partition. Si John Conyers était un fervent défenseur du Polisario, le Maroc peut compter sur le député Alcee Hasting, sans oublier l’éventuel apport de Maricia Fudge, femme politique influente dans les rangs de la majorité démocrate, notamment parmi les Afro-américains. La représentante du 11e district d’Ohio avait conduit, fin décembre 2013, une délégation composée de 12 membres du CBC au royaume. Le roi Mohammed VI l’avait, d’ailleurs, reçue le 3 janvier 2014 à Marrakech.

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