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Grand Angle

Après les Algériens, les entreprises marocaines convoitent le marché mauritanien

Les visites des décideurs économiques marocains en Mauritanie se succèdent. Après les professionnels de l’industrie électrique, une délégation de la CGEM a jeté l’ancre à Nouakchott. Les Marocains ne comptent pas laisser le terrain libre aux seuls algériens.

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Une délégation de la CGEM, conduite par son président Salahedddine Mezouar, est à Nouakchott pour prendre part à la 1ère édition du forum économique maroco-mauritanien. Lundi après-midi, les représentants de la Confédération Générale des Entrepreneurs du Maroc étaient reçus par le Premier ministre Mohamed Salem Ould El Bechir.

Le chef du gouvernement a examiné avec la partie marocaine «les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale et de la renforcer dans les différents domaines, notamment entre les deux secteurs privés», indique l’agence de presse officielle AMI.

Mezouar a précisé, pour sa part, que les opérateurs économiques «ont identifié un certain nombre de secteurs jugés prioritaires comme l’agriculture, la pêche, l’habitat et le tourisme, ainsi que d’autres domaines pour profiter des richesses que recèle les deux pays».

En attendant la signature d’un accord de libre-échange

Il a également appelé à la «nécessité d’avoir une liaison maritime et de faciliter le trafic entre les deux parties au niveau des routes et de l’internet, en plus d’un raccordement entre les réseaux électriques», ajoute la même source.

Quelques heures auparavant, la ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Khadija Ment Mbareck Fall, a présidé au Palais des congrès de la capitale la séance d’ouverture du Forum. Dans une allocution, Salaheddine Mezouar a plaidé pour la levée de visas entre les deux pays, précisant que les «relations entre le Mauritanie et le Maroc sont fortes».

Les exportations du royaume vers son voisin du sud dépassent les 200 millions de dollars par an, et ce, malgré une conjoncture politique difficile. Le Maroc est, par ailleurs, le premier investisseur africain en Mauritanie.

Cette proximité économique est appelée à être renforcée si les deux pays parviennent à conclure un accord de libre-échange. Un point déjà soulevé en avril 2016 à Rabat par la ministre Mint Mbareck, alors ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des Affaires maghrébines, africaines et des Mauritaniens de l’étranger.

La tenue du 1er Forum économique maroco-mauritanien est un autre indicateur du réchauffement des relations entre les deux Etats. Cette rencontre intervient quelques semaines après l’organisation d’une foire des produits algériens, le 29 octobre à Nouakchott.

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