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Grand Angle

Le Maroc importera des embryons de bovins congelés et du sperme de bovin d’Argentine

Le Maroc a récemment conclu un accord avec l’Argentine pour l’ouverture du marché national à la génétique bovine argentine, en espérant améliorer la filière en amont. Détails.

Publié
Photo d'illustration./Ph.DR
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Le Maroc ouvrira son marché à la génétique bovine argentine, annonce le sous-secrétaire argentin aux marchés agricoles du Secrétariat à l’agroalimentaire de la nation Jesus Silveyra, à l’issue d’une rencontre avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), tenue vendredi 14 décembre. Plus en détails, il s’agira de l’importation «d’embryons de bovins congelés, de sperme de bovins et de bubalins congelés ainsi que de reproducteurs bovins en provenance d’Argentine», précise le site local Mundo Agro.

Dans ce sens, le secrétaire de l’industrie agroalimentaire de la Nation, Luis Miguel Etchevehere, a souligné «l’importance de s’ouvrir à de nouveaux marchés dans le monde, qui sont de plus en plus exigeants sur la qualité des produits». Pour le responsable, «ceci permettra de confirmer le rôle [de l’Argentine] en tant que fournisseur fiable au niveau de l’alimentation, ainsi que sur le volet innovation et développement agro-industriel».

L’importation de matières premières et d’additifs en cours de négociation

Cette ouverture au marché argentin s’explique par la volonté du Maroc, depuis 2009, visant d’accroître la production locale, avec un développement en amont de la filière, grâce au soutien de l’amélioration génétique mais aussi au développement d’unités modernes d’élevage.

En réalité, le choix pour l’Argentine représente un gain de temps pour l’amélioration génétique du troupeau national, grâce à l’exportation d’«une race pure», qui défie toutes les techniques utilisées précédemment.

Le défi sera d’assurer une alimentation adéquate. Pour ce faire, les discussions entre le Maroc et l’Argentine sont d’ores et déjà enclenchées. En effet, la délégation argentine s’est également entretenue avec la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses, précise pour sa part le site Agrofy News.

Dans ce sens, «des responsables argentins ont décelé des débouchés commerciaux». Il s’agira notamment de l’importation de matières premières et d’additifs destinés à l’alimentation du bétail, à savoir «du gluten de maïs, des additifs vitaminés, de la merluche blanche (utilisée souvent comme substitu au sel, ndlr), du tournesol, de pois chiches, des lentilles ainsi que du suif de bœuf», qui n’est autre que «des graisses comestibles d’origine bovine», pour lesquelles les autorités marocaines ont donné leur feu vert.

Par ailleurs, il a été convenu d’étudier la possibilité d’échanger des informations sur les marchés agricoles dans le cadre du mémorandum d’entente conclu entre le ministère marocain de l’Agriculture et le Secrétariat du gouvernement argentin de l’industrie agroalimentaire, conclût-on.

Pour rappel, l’Argentine occupe la cinquième position en tant que fournisseur de produits alimentaires au Maroc. Plus de 98% des importations sont agro-industrielles, essentiellement des produits tels que le maïs, l’huile de soja, la farine de soja, le blé et le bœuf congelé. En 2017, plus de deux millions de tonnes de produits agro-industriels ont été importés d’Argentine, pour un montant total de 497,92 millions de dollars.

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