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Grand Angle  

Migration : La Conférence intergouvernementale de Marrakech baisse le rideau

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale et président de la Conférence intergouvernementale, Nasser Bourita a annoncé ce mardi la conclusion des travaux de cette conférence chargée d’adopter le Pacte de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

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Nasser Bourita et Louise Arbour, mardi 11 décembre 2018, à Marrakech. / Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi
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Après deux journées de travaux, de discussions et d’écoute, la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte de Marrakech pour les migrations a baissé le rideau ce mardi soir. Une clôture annoncée par le président de cette conférence et chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’une séance plénière devant les Etats membres présents.

Lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec Louise Arbour, Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a rappelé que ce rendez-vous a été «marqué par l’adoption du premier cadre global sur la migration».

«Par leurs présences, les Etats ont démontré que la migration est au cœur des enjeux, qu’on ne peut plus faire le choix de l’indifférence. Les Etats ont démontré que la migration rassemble plus qu’elle ne divise. Elle ne doit pas être une opportunité politique mais faire l’objet d’un engagement qui ne se veut pas circonstanciel.»

Nasser Bourita

Un exemple d’une approche inclusive et d’un effort collectif

Pour le chef de la diplomatie marocaine, «en adoptant le Pacte de Marrakech, nous avons franchi un pas décisif ; celui de l’amélioration de la vie de 250 millions de migrants dans le monde». «Nous avons aussi concilié les intérêts des Etats avec droits humains et des migrants et nous avons consacré le multilatéralisme», a-t-il déclaré.

Considérant le Pacte de Marrakech comme un «aiguilleur pour les Etats et une plateforme pour la coopération internationale», Nasser Bourita a mis en exergue un «exemple d’une approche inclusive et d’un effort collectif où chacun joue sa partition».

«Le Maroc se réjouit d’avoir accueilli cette conférence, non seulement parce que le choix d’un pays n’est jamais un hasard, mais également parce qu’il se trouve pleinement dans les principes du pacte.»

Nasser Bourita

Un pacte qui «n’encourage pas la migration»

«La convergence se trouve également dans la création de synergie entre le développement et la migration et la réalisation du potentiel de la migration exprimé tantôt par l’atténuation des risques, tantôt par la valorisation des contributions liées à la migration», a poursuivi le chef de la diplomatie marocaine et président de la Conférence. «C’est à nous à présent de mettre en œuvre le pacte et d’entamer l’après Marrakech», a-t-il conclu.

Pour sa part, Louise Arbour, Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations et secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale a rappelé que le Pacte a pour objectif de renforcer la sécurité et l’ordre dans la gestion de la migration. «Il renforce aussi le principe fondamental selon lequel le migrant doit, partout, être traité avec dignité et équité», a-t-elle déclaré.

Quant à ceux qui restent encore «sceptique», Louise Arbour a déclaré les inviter à «lire très soigneusement le pacte et bien sûr se forger leur propre opinion». «Il n’est pas correct d’entendre que ce pacte impose des obligations aux Etats membres et atteint leur souveraineté. Le pacte n’est pas contraignant et n’encourage pas la migration», a-t-elle ajouté. 

La secrétaire générale de la Conférence a considéré que la communauté internationale franchira, grâce à ce pacte, une nouvelle étape de coopération sur les migrations.

Louise Arbour a conclu en remerciant le Maroc de «son accueil et son hospitalité».

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