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Grand Angle

Sahara : Les Etats-Unis suivent de très près la «Table ronde» de Genève

Alors que les participants à la «table ronde» de Genève abordaient la première session de travail, le n°3 de la diplomatie américaine, David Hale, a téléphoné au ministre mauritanien des Affaires étrangères. Une conversation qui soulève des interrogations.

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David Hale, sous secrétaire d’Etat chargé des questions politiques au sein du Département d’Etat américain / Ph. Wikipedia
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Depuis son bureau au Département d’Etat à Washington, David Hale suit de très près le cours de la «table ronde» de Genève. Le sous-secrétaire d’État américain aux affaires politiques a ainsi,m eu «à sa demande» dans l’après-midi du mercredi 5 décembre une conversation téléphonique avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismaïl Ould Cheikh, indique l’agence officielle de presse AMI.

Même si AMI a annoncé que l’entretien a «porté sur les très bonnes relations entre notre pays et les États-Unis d’Amérique et les voies et moyens de les renforcer davantage», le différend territorial du Sahara a également été évoqué.

Hale a en effet exprimé au chef de la diplomatie mauritanien «le soutien des États-Unis d’Amérique aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et à toute initiative pour la résolution de la question du Sahara occidental, et souhaite qu’une issue heureuse soit trouvée rapidement», ajoute la même source.

Les Etats-Unis ont-t-ils confié un rôle de médiateur à la Mauritanie ?

Cet intérêt porté par David Hale à la réunion de Genève est logique. Il traduit la position de l'administration Trump sous l'impulsion d'un certain John Bolton. Depuis sa nomination en mars dernier conseiller à la sécurité, Washington a repris en main le dossier du Sahara.

En témoigne le débat ayant précédé l’adoption, le 31 octobre, de la résolution 2440 sur la durée de la prorogation du mandat de la MINURSO. Alors que les autres membres du Conseil de sécurité plaidaient pour une année supplémentaire, les Etats-Unis ont réussi à imposer une prolongation de seulement six mois.

Une reprise en main qui s’est poursuivie la semaine dernière avec les visites de David Hale au Maroc et en Algérie, avec l’objectif de rapprocher les positions des deux principaux acteurs sur le dossier du Sahara.

Depuis plusieurs mois, le n°3 de la diplomatie américaine enchaine les réunions notamment avec les responsables marocains et algériens en vue de les convaincre de reprendre le fil des négociations. Hale a également reçu Horst Köhler.

La conversation téléphonique du mercredi 5 décembre entre Hale et Ould Cheikh n’est pas sans soulever des interrogations portant sur un éventuel rôle confié à la Mauritanie par les Etats-Unis afin de jouer les médiateurs entre Rabat et Alger.

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