Marrakech est, aujourd’hui et pour une semaine, au cœur des enjeux migratoires mondiaux. Du 5 au 7 décembre, a lieu le Global Forum on Migration and development, coprésidé par l’Allemagne et le Maroc. Tout un symbole.
Du 8 au 9 décembre, c’est le PGA (people global action) avec plusieurs associations. Enfin le 10 et 11 décembre, les Nations unies prendront le relais pour la signature du Pacte mondial sur les migrations «sûres, ordonnées et régulières». Un évènement très attendu par les pays du Sud mais aussi du Nord qui ont très mal vécu la gestion chaotique des réfugiés syriens mais aussi des flux migratoires depuis la Libye, la Tunisie ou le Maroc.
Pourtant, malgré l’urgence de la question et l’intérêt d’accords internationaux pour mieux coordonner les efforts des pays, certaines nations occidentales ont décidé de boycotter purement et simplement ce rendez-vous à Marrakech. La Hongrie, l’Autriche, l’Italie ou même les Etats-Unis font partis des réfractaires à un multilatéralisme qui mettrait en porte à faux leur politique anti-migrants.
Pour comprendre les enjeux, nous avons la chance d’avoir trois invités, tous participants au PGA à Marrakech, Chadia Arab, géographe venue de France, Abdou Menebhi, militant associatif aux Pays-Bas, et Hamid Rochdi du réseau des competences marocaines en Allemagne.