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Grand Angle

Parlement : La CDT embarrasse le gouvernement sur la récupération de Ceuta et Melilla

Le gouvernement espagnol, aidé en cela par les négociations sur le Brexit, se mobilise pour la récupération de Gibraltar. Les conseillers de la CDT viennent de demander à l’exécutif El Othmani ce qu’il a entrepris ou prévoit d’entreprendre sur le dossier de la rétrocession de Ceuta et Melilla.

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Photo d'illustration. / DR
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Le groupement de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre des conseillers a soulevé, cet après-midi, la question de la récupération de Ceuta et Melilla.

Dans sa réponse, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a rappelé que le gouvernement El Othmani, dans sa déclaration, a placé la défense de «l’intégrité territoriale au rang de priorité pour la diplomatie marocaine».

Mounia Boucetta a également souligné que la situation des deux villes n’est pas une exception. «Il y a des cas similaires en Europe et en Asie», a-t-elle dit, affirmant que le règlement de ces «cas» ne dépend pas uniquement de l’«histoire et de la géographie», mais qu’il entre dans le cadre d’une «approche globale intégrant des paramètres sociaux, économiques, sécuritaires et de bon voisinage».

«Deux poids deux mesures»

Une réponse qui n’a guère convaincu une conseillère du syndicat de la CDT. «Ce que nous voulons savoir, c’est plutôt ce que fait le gouvernement et les initiatives qu’il entend entreprendre pour le retour de la souveraineté marocaine sur Ceuta et Melilla, d’autant que depuis le Brexit, l’Espagne mène une forte campagne diplomatique et politique auprès de ses partenaires de l’Union européenne pour la récupération de Gibraltar», a-t-elle déclaré.

Et d’ajouter qu’«il est temps d’inscrire cette question à l’ordre du jour des réunions avec l’Espagne. Il est inconcevable que les Espagnols exercent des pressions pour contraindre les Britanniques à leur céder le Rocher et que notre gouvernement n’entreprenne rien pour Ceuta et Melilla. Et pourtant, la cession de Gibraltar est la conséquence du traité d’Utrecht (13 juillet 1713), alors que le cas des deux villes relève de la colonisation par le feu et le sang».

Dans son droit de commentaire, Mounia Boucetta n’a cependant pas apporté de nouveaux éléments, réitérant son appel à privilégier «une approche globale» pour le règlement de ce genre de conflits territoriaux, tout en tenant compte «des intérêts et de la souveraineté de la nation».

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