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Grand Angle

Maroc : L’essentiel des travailleurs migrants sont des cadres supérieurs, d’après le CESE

La majeure partie des travailleurs migrants exercent dans le secteur des services, suivi du commerce, de l’industrie manufacturière et de la construction. En revanche, le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche compte très peu de travailleurs migrants.

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Le nombre des travailleurs migrants s’élève à 26 283 pour l’année 2017, d’après les données de la CNSS. / DR
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«Avec les futures migrations qui seront davantage intra-africaines, le Maroc aura besoin de considérer dans son équation de gestion des flux migratoires la transition démographique qui enregistre une avancée importante.» C’est ce que préconise le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui s’est autosaisit de «la migration et le marché de travail».

Dans une note parvenue à notre rédaction, consacrée aux immigrés, le CESE indique que le Maroc «devrait se préparer au changement démographique qu’il va connaître, car sa population atteindrait, selon le HCP, 43,6 millions en 2050 au lieu de 33,8 il y a environ quatre ans».

Concernant les profils des travailleurs migrants au Maroc, les données de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) montrent que le nombre des travailleurs migrants s’élève à 26 283 pour l’année 2017 (dont 31,4% sont des femmes et 69,6% des hommes), contre 24 684 pour l’année 2016 et 23 055 pour l’année 2015. De plus, les nationalités les plus représentées sont les Français (5 346), les Sénégalais (4 958), les Espagnoles (2 722), les Tunisiens (964), les Philippins (905), les Ivoiriens (899), les Algériens (770), les Américains (667), les Turcs (664) et les Chinois (626).

L’essentiel des travailleurs migrants installés au Maroc sont des cadres supérieurs

«La majeure partie des travailleurs migrants (9 578) exercent dans le secteur des services suivis par 3 779 travailleurs migrants dans le secteur du commerce, 2 689 à exercer dans l’industrie manufacturière et 24 10 dans la construction. En revanche, le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche ne compte que 354 travailleurs migrants», souligne le CESE.

Et d’ajouter : «Selon les tranches de salaire mensuel, ils sont 10 138 travailleurs migrants à gagner plus de 10 000 dirhams par mois, 3 621 travailleurs migrants à gagner entre 6 000 et 10 000 dirhams/mois, 3 193 travailleurs migrants à gagner entre 3 000 et 4 000 dirhams/mois, alors qu’ils ne sont que 843 à gagner un salaire mensuel inférieur à 1 813 dirhams par mois.»

D’après le ministère de l’Emploi et des affaires sociales, «l’essentiel des travailleurs migrants installés au Maroc sont des cadres supérieurs. Près de 1 300 parmi eux sont des directeurs généraux et directeurs ; un peu plus de 800 sont des responsables. Ils sont suivis de près par les ingénieurs, cadres et consultants ainsi que par les techniciens et les animateurs», note le CESE.

Ce dernier indique également que les contrats de cadre supérieur concernent essentiellement les Européens, les Chinois et les Turcs. Enfin, les Subsahariens (Sénégalais, Congolais, Ivoiriens et Camerounais) travaillent notamment dans les métiers de l’offshoring (essentiellement les centres d’appel).

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