La Chambre des députés italienne a adopté ce mercredi 29 novembre un décret-loi durcissant la politique d’immigration, indique Le Monde. L’adoption de ce texte intervient après le Sénat début novembre et dans les mêmes termes.
Ce décret-loi remplace notamment les permis de séjour humanitaires, actuellement accordés à 25% des demandeurs d’asile et d’une durée de deux ans, par divers autres permis : celui de «protection spéciale», d’une durée d’un an, ou de «catastrophe naturelle dans le pays d’origine», d’une durée de six mois, entre autres.
Le texte comprend également une procédure d’urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur considéré comme «dangereux». De plus, le système d’accueil des demandeurs d’asile, qui étaient encore 146 000 fin octobre, va être réorganisés. Ils seront regroupés dans de grands centres dans un souci d’économies. Enfin, il généralise le recours aux pistolets électriques et facilite l’évacuation des bâtiments occupés.
Le Monde indique par ailleurs que le gouvernement italien a annoncé mercredi qu’il ne signerait pas le pacte de l’Organisation des Nations unies sur les migrations, à contre-pied de l’engagement du précédent exécutif de centre-gauche, dirigé à l’époque par Matteo Renzi. Ainsi, le gouvernement ne participera pas au sommet prévu pour les 10 et 11 décembre à Marrakech, où doit être définitivement adopté ce pacte, «se réservant d’adhérer ou non au document seulement une fois que le Parlement se sera prononcé», a déclaré le président du conseil, Giuseppe Conte.