Pays-Bas : Les Maroco-néerlandais se marient plus tard que leurs ascendants

Les hommes et les femmes nés aux Pays-Bas et issus de l’immigration marocaine sont de plus en plus susceptibles de se marier et d’avoir des enfants à un âge tardif, affirme le rapport sur l’intégration 2018 élaboré par le Bureau central de la statistique néerlandais (CBS).

Les résultats suggèrent que, contrairement à leurs parents, peu de Marocains de deuxième génération aux Pays-Bas se marient à un jeune âge. Le rapport mesure également l’écart entre les Maroco-néerlandais nés en 1980 et leurs pairs nés dans les années 1990.

Ainsi il en ressort que moins de 17% des Marocains de deuxième génération nés en 1980 se sont mariés à l’âge de 21 ans. La tendance change pour les personnes nées en 1990, car seulement 8,6% d’entre elles ont décidé de se marier au même âge. En revanche, 39,9% de ceux nés en 1980 sont mariés, tandis que pour ceux nés en 1990, ce taux est de 30,1%.

Selon les conclusions de l’enquête, les Marocains de deuxième génération aux Pays-Bas sont plus susceptibles d’épouser une personne issue également de l’immigration. De plus, 44% des mariages entre femmes néerlandaises et hommes d’origine marocaine ou turque sont dissous au bout de huit ans de relation, affirme l’étude.

Par ailleurs, l’étude affirme que cette deuxième génération a toujours plus d’enfants que la première génération. Quant à l’écart entre ceux nés durant les années 1980 et 1990, il en ressort que «la deuxième génération d’ascendance turque ou marocaine née en 1990 se marie plus tard et a des enfants plus tard que ceux nés dix ans auparavant (1980)».

La proportion de mères de 21 ans d’origine marocaine est plus faible chez les femmes nées en 1990 que chez celles nées en 1980. En effet, seulement 5,9% des femmes marocaines de deuxième génération (1990) étaient mères à l’âge de 21 ans, alors que 12% des personnes nées en 1980 ont eu des bébés au même âge, conclut le rapport.