Les chrétiens marocains demandent de rencontrer le pape au Maroc

Les Marocains convertis au christianisme se sont enthousiasmés à l’annonce de la visite du pape François au Maroc, prévue les 30 et 31 mars 2019. Pour la célébrer, ils parlent même de la «dynamique de mars pour les droits des chrétiens marocains», avec un programme d’actions dont les grands axes ont été révélés lundi 19 novembre à Rabat.

«Le coup d’envoi sera donné le 20 mars par la présentation lors d’un point de presse du rapport annuel» sur l’état des droits de cette catégorie de Marocains, nous confie Farah Ben El Caïd, la porte-parole du Comité des Chrétiens Marocains (CCM). Des mémorandums seront également adressés à la présidence du gouvernement, le ministère de l’Intérieur, le CNDH et Al Wassit.

La deuxième journée de la visite du pape au royaume devrait coïncider avec l’organisation d’une prière collective du Comité dans un lieu public qui reste encore à déterminer. Officiellement, les convertis sont empêchés de manifester publiquement leurs croyances religieuses.

«Espoir d’une rencontre avec le pape»

L’espoir est grand de pouvoir obtenir une audience auprès duchef de l’église catholique lors de cette visite. Dans un premier temps, la porte-parole du CCM s’est voulue prudente. «Nous n’avons pas encore le programme détaillé de la visite du pape», a-t-elle répondu à Yabiladi.

Mme Farah Ben El Caïd nous a finalement révélé que le Comité des Chrétiens Marocains prévoit de «mener, dès la semaine prochaine, des démarches en ce sens avec le Vatican».

Bien que la situation soit délicate, la porte-parole se veut optimiste quant à l’issue de la requête de son association : «Il y a des espoirs, des ambitions et un bonheur de le rencontrer. Tout est possible».

Pour la porte-parole du CCM, le déplacement du pape est «un événement majeur et important pour les chrétiens en général et particulièrement pour les Marocains qui ne bénéficient pas de la tutelle papale».

Le Comité des Marocains Chrétiens est membre de l'Association Marocaine des droits et des Libertés Religieuses. Les deux ne sont pas encore reconnus par le ministère de l’Intérieur.