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Le prince Hicham : «Le PJD s’est mis au service du palais royal»

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Prince Hicham / Archive - DR
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Le désamour entre le PJD et le prince Hicham est consommé. Le cousin du roi Mohammed VI vient d’en livrer une autre preuve en tirant à boulets rouge sur les «frères» d’El Othmani. 

«Au Maroc, le Parti de la Justice et du Développement ne se préoccupe que de préserver (sa) bonne relation avec la monarchie parce que cette relation lui assure de nouvelles ressources et une présence dans le paysage politique», a-t-il écrit dans un article-diagnostic de l’islam politique dans la région arabe.

«Après sa victoire aux élections de 2011, le parti a prouvé son indéfectible attachement à la loyauté au régime monarchique. Pour ce faire, il a instrumentalisé d’anciens concepts de la théologie musulmane, tels prodiguer des conseils aux gouvernants et le devoir d’obéissance à l’"imam". En revanche les principes qu’il défendait comme la protection des droits de l’Homme ont disparu de sa littérature.»

Pour lui, le PJD «ne peut défendre la mutation démocratique et la réforme constitutionnelle et en même temps continuer à accepter la domination totale de la monarchie sur tous les niveaux de la décision politique».

Sur un ton direct, le prince assure que la formation islamiste s’est mise «au service du palais royal». Et d’ajouter que durant les sept dernières sept années, le PJD a seulement changé de positionnement «d’un parti opposant il est devenu un parti gouvernemental mais le paysage politique est resté le même».

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le cousin du roi critique ouvertement les islamistes de la Lampe. Au lendemain de l’arrestation du journaliste Ali Anouzla, il avait dénoncé dans un article le recours du PJD «aux mêmes pratiques de censure alors même que celui-ci avait injustement souffert d’une mise au pas musclée après les attentats du 16 mai 2003. Une fois aux affaires, le PJD se comporte à l'aune de ceux-là même qui l'avaient mis au ban, reproduisant ainsi l'exemple de l'USFP».

Malgré ses griefs à l’encontre d’une composante de l’islamisme au Maroc, le prince continue de parier sur «un islam éclairé» qui «encourage l’esprit critique, le véritable ennemi du despotisme politique». 

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