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Grand Angle

El Hassan Bouod, un MRE décoré Chevalier de l’ordre national du mérite en France

Que de chemin parcouru par El Hassan Bouod. En effet, de 1984, année de son «débarquement» en France, plus précisément à Paris, et sa nomination de Chevalier de l’Ordre national du mérite en 2008, le «gadiri» (natif de la région d’Agadir) a connu des joies, des peines, mais il a toujours su garder le cap.
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Comme beaucoup, El Hassan Bouod a commencé par des petits boulots. En situation administrative irrégulière, son quotidien de vie n’a pas toujours été simple et facile. Les difficultés rencontrées sont nombreuses, mais il les a gérées. Toujours la tête haute. Sans rechigner, sans s’apitoyer sur son sort. «Prendre son destin en main est une chose fondamentale. Dès mon arrivée en France, j’ai serré les dents pour faire face aux réalités», indique-t-il.

Réalités qui se transforment, parfois, en…opportunités. Pour El Hassan Bouod, la lumière viendra du Sud Est de l’hexagone et le rachat (grâce à la solidarité familiale) d’une boucherie hallal en plein cœur de la cité phocéenne. Paris / Marseille où comment un destin bascule pour un jeune immigré marocain, 20 ans à peine, volontaire et déterminé à donner un sens à sa présence en France.

Dix ans auront suffi au jeune entrepreneur pour devenir, ni plus ni moins, qu’un exemple, un symbole, d’une intégration réussie par le circuit économique. Celui qui, en 1988, décide d’embaucher Omar Raddad, accusé de meurtre puis gracié, croit dur comme fer au traitement social et à l’intégration par l’économie des jeunes (et moins) issus de l’immigration Nord africaine.

Co-fondateur du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) au Maroc, élu à la Chambre de Commerce, membre du Conseil Economique et Social (CES), chef de file et porte drapeau des quartiers nord de Marseille,… El Hassan Bouod est un homme engagé et volontaire. Critiqué, il l'a été. «Il vaut mieux être l’homme de service qu’un homme hors service», précise-t-il.

Alors qu’en 2001, El Hassan Bouod obtient (enfin) sa naturalisation française, l’année 2008 sera, sans aucun doute, celle de la consécration et de la reconnaissance de la République Française avec sa nomination comme Chevalier de l’Ordre du mérite. Une décoration remise par le maire de Marseille, Jean-claude Gaudin et en présence de nombreuses personnalités françaises et marocaines. Sa famille, ses amis, les vrais, peuvent être fiers de celui qui s’amuse à répéter sans cesse, «il ne faut jamais oublier d’où on vient et d’où on est parti».

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