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Interview

Woman-shoufouch au Maroc : Le débat sur le harcèlement des femmes est lancé [Interview]

Tifawt Belaïd est optimiste : une marche contre le harcèlement des femmes au Maroc pourrait avoir lieu à Rabat courant novembre, selon la co-fondatrice de Woman-Shoufouch. Le groupe, lancé sur Facebook, se structure en dehors du monde virtuel pour que les femmes (et les hommes) expriment leur colère contre le statut quo au Maroc. Pour Tifawt, le débat suscité par l’initiative constitue déjà un succès, et même ceux qui continuent de dire que le harcèlement n’existe pas ne l’inquiètent pas. «Sur notre page Facebook, il y a ceux qui argumentent contre ce dénigrement». Assez pour ouvrir les yeux de certains hommes ? Interview.

Publié
Tifawt Belaïd, co-fondatrice de Woman-shoufouch
Temps de lecture: 3'

Yabiladi : Il y a à peine deux mois, l’initiative Woman-Shoufouch a été lancée sur Facebook, vous étiez une des co-fondatrices et gérez aujourd’hui la page Facebook du groupe. Qui porte l’initiative, comment êtes-vous organisés?

Tifawt Belaïd : Au départ, l’initiative a été lancée par Majdouline Lyazidi. Elle est depuis longtemps sensibilisée aux injustices que peuvent subir les femmes marocaines (voir encadré, ndlr). Quand le Slutwalk a été lancé à Toronto en printemps 2010 et que l’exemple a été suivi dans beaucoup d’autres pays, elle a pensé que c’était le moment de lancer une initiative au Maroc. Cela a commencé sur Facebook au mois d’août, puis, à travers des amis et des proches, un groupe de 8 personnes s’est vite formé, d’ailleurs à parité hommes-femmes. Depuis, le groupe a changé, nous sommes 7 personnes, et nous nous répartissons les tâches. Mon rôle c’est d’animer la page Facebook du groupe.

Y : Aujourd’hui, la page a presque 5000 adhérents. Quels sont les prochaines étapes ? Quand pourrez-vous annoncer une marche contre le harcèlement des femmes au Maroc ?

TB : Pour organiser une marche de manière légale, avec autorisation, nous avions deux choix : soit nous constituer en association, soit demander à être parrainés par une association existante. On a opté pour la seconde option, et nous avons déjà contacté Amnesty. Ils soutiennent la démarche, mais préfèrent qu’une association des droits des femmes nous parraine, et nous sommes en train d’en contacter plusieurs. Ensuite, nous pourrons demander l’autorisation à la Wilaya de Rabat. Si tout va bien, courant novembre, nous pourrons faire la marche à Rabat.
Certaines personnes nous ont fait la remarque qu’une marche ne servirait pas à grand-chose et qu’il faut surtout sensibiliser les Marocains à la problématique, c’est pourquoi nous pensons à entamer des projets de sensibilisation par la suite, mais pour le moment, on concentre toute notre énergie sur l’organisation de la marche.

Y : Que pensez-vous des réactions suscitées par l’initiative, autant dans la presse que sur votre page Facebook ?

Dans la presse, les réactions ont été pour la plupart très positives, et nous avons beaucoup apprécié cela. Un média arabophone en ligne, Hibapress, a pourtant fait un article presque diffamatoire sur nous. Ils se sont focalisés sur le nom qu’on a donné au départ à l’initiative – Slutwalk Maroc. En arabe, ce nom est culturellement encore plus choquant que «marche des salopes» en français. Au lieu de prendre en considération que nous avons changé le nom en «Women shoufouch» et que notre initiative est différente du Slutwalk à Toronto, ils ont dit, d’un ton ironique, qu’il s’agissait d’une marche organisée par des prostituées pour qu’elles aient la liberté d’exercer leur métier.
A la suite de cet article, beaucoup de personnes sont venues sur notre page Facebook, souvent pour poster des commentaires haineux. Mais ce n’était pas si mal, parce-que sur notre mur, les utilisateurs leur répondent. Ils sont confrontés à des arguments, et peut-être que cela fera réfléchir certains d’entre eux. Je pense que beaucoup de Marocains ne sont pas au courant de ce que peuvent endurer les femmes marocaines, et les débats peuvent leur ouvrir les yeux.

Y : Vous avez posté une photo sur Facebook d’un homme qui touche les fesses d’une femme voilée en plein marché et une polémique s’en est suivie sur l’origine de la photo. Certains ont dit que c’était un trucage. Que répondez-vous ?

TB : La photo nous a été envoyée par une utilisatrice, et nous l’avons postée. J’ai regardé de près la photo, je ne pense pas que ce soit un montage Photoshop. On voit les plis, les ombres, ca me semble réel. Après, l’hypothèse d’une mise en scène a été émise, et c’est plus difficile à vérifier bien sûr. Mais comme l’ont fait remarquer certains sur notre mur, la question n’est pas de savoir si c’est vrai ou faux. Nous savons tous que ces choses se passent au Maroc. C’est triste que des gens aillent aussi loin pour justifier le statut quo, pour dire que tout va bien…

Et si on parlait du harcèlement causé par les femmes???
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 11 octobre 2011 à 12h57
Que dit-on du harcèlement causé par ces femmes envers les hommes à cause de leur comportement provocateur et leur style vestimentaire? On se souvient bien de la journée de la jupe organisée par "mi-putes et mi-soumises, une association fondée et gérée par des maghrebines pour inciter les femmes à jouir d'une liberté sans limites et en même temps pour demander de pénaliser les femmes qui choisissent de ne pas adhérer à leur revendications. Je regardais hier Nessma TV, je suis tombé sur une émmission intitulée "mamnou3 3arjal" , une émission pour les femmes bien sûr, mais j'étais surpris de voir une invitée (maghrebine) de lémission à moitié nue (la moitié de sa poitrine nue). Comment peut-on demander de ne pas être harceler et en même temps on fait en sorte de montrer tous ses atouts physiques devant l'accusé???? Le respect de l'autre commence par le respect du soi parce que un respect ça se gagne, ça se donne pas.
cette categorie de femmes
Auteur : metin99
Date : le 09 octobre 2011 à 00h57
je les connais bien. elles vient parler de liberté égalité, se plaindre des hommes, mais ce sont des femmes liberées
qui s'habille en mini-mini jupe, sortent en boite , rentrent à 5h matin, ,qui collectionnent les conquetes et apres viennent se faire passer pour des saintes.


société
Auteur : bzou
Date : le 08 octobre 2011 à 21h17
C'est aux niveaux des écoles ,lycées et collèges que devrait commencer l'éducation et par la suite la sensibilisation .Ie Maroc n'est pas une exception cela existe dans le monde entier y comporis les pays developpés.
toutes des menteuses.
Auteur : amir
Date : le 07 octobre 2011 à 22h47
quand la femmes marocaine ...et les femmes en general ne sont pas draguées et passent inaperçues devant nous les hommes elle depriment et elles nous traitent de pédales .

toutes des menteuses...sauf ma maman.
pute..
Auteur : amir
Date : le 07 octobre 2011 à 22h43
c'est pour quand "ni putain ni soumise au maroc"?
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