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Grand Angle  

Lahcen Daoudi : «Plafonner les prix des carburants n’est pas urgent»

Le plafonnement des prix des carburants, promis par le gouvernement, «n’est pas urgent», dans un contexte où les entreprises pétrolières ont baissé leurs prix, a affirmé lundi à Rabat Lahcen Daoudi, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance.

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Lahcen Daoudi au Parlement / Archive - DR
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Le ministre démissionaire, Lahcen Daoudi, est de retour. Cet après-midi à la Chambre des représentants, il a ravi la vedette grâce ou à cause du plafonnement des prix des carburants. Le ministre délégué chargé des Affaires générales du gouvernement a annoncé qu'une «telle décision n’est pas urgente».

Devant les députés, il a répété ses déclarations parues quelques heures auparavant sur le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi, indiquant que la mesure avait sa pertinence lorsque la marge des bénéfices était «supérieure», mais «avec la baisse décrétée par les sociétés de distribution» la requête n’a plus lieu d'être.

Le ministre s'est félicité que la baisse décidée par les pétroliers dépasse «de 30 centimes» celle que le cabinet El Othmani prévoyait de proposer. Néanmoins, Daoudi a tout de même reconnu qu’une seule «petite société» n’a pas encore joué le jeu et continue d’afficher des prix supérieurs.

Des détails à venir...

Lahcen Daoudi a refusé de donner davantage de détails : «Cela concerne des informations sur des sociétés que je ne vais pas révéler publiquement.»

Le ministre a réitéré que le plafonnement dépend de sa seule autorité. A l’adresse d’un député du PAM qui lui demandait les raisons du retard dans la prise de décision, le pjdiste lui a répondu sèchement : «je fais ma politique et non la tienne».

Le passage de Daoudi a connu également un moment de tension avec un député du PJD. Mohamed Khouyi a proposé d’indexer la taxe intérieure sur la consommation (TIC) sur le cours du baril du pétrole sur le marché mondial. Le ministre lui a conseillé d’éviter les «surenchères», le mettant en garde contre les conséquences  de la proposition sur le budget.

L’abandon du plafonnement des prix des carburants constitue une bouée de sauvetage pour le gouvernement, même si Daoudi avait annoncé, en mai dernier au Parlement, la disposition de son département à présenter un décret ministériel. En septembre, le ministre délégué effectuait un rétropédalage, affirmant que l’exécutif est beaucoup plus préoccupé par l’opérationnalisation des orientations royales lors du discours du Trône du 29 juillet que le plafonnement des prix des carburants.

Article modifié le 06/11/2018 à 12h24

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