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Grand Angle

Sahara : Les Etats-Unis et le Conseil de sécurité pour des négociations directes, que fera le Maroc ?

En quatorze mois d’exercice, Horst Köhler a réussi à persuader le Conseil de sécurité d’adhérer à son plan de relance des négociations directes entre les parties, en rade depuis 2008. Un succès que l’Allemand doit particulièrement à l’administration Trump.

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Antonio Guterres et Donald Trump à l'ONU / Archive - DR
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La résolution 2414 du Conseil de sécurité, adoptée fin avril, avait laissé une marge au doute concernant le retour aux négociations directes. Le texte se contentait de souligner qu’ «il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective d’une cinquième série de négociations». 

Depuis hier soir, le flou sur cette question est levé avec la résolution approuvée par les Quinze, par 12 voix pour et 3 abstentions. Dans son préambule, le Conseil se félicite en effet «de la participation des parties et des États voisins aux efforts que celui-ci (Horst Köhler) déploie en vue de faciliter des négociations directes».

Un passage qui constitue une victoire pour l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. L’Allemand n’a jamais caché sa préférence pour ce cadre de discussions et a œuvré depuis plus d’une année pour que les puissances mondiales l’adoptent.

Les Etats-Unis aussi

Hier soir les Etats-Unis, rédacteurs de la résolution, ont ouvertement insisté pour que les parties se mettent au tour de la même table. L’intervention de Jonathan R. Cohen, l’ambassadeur-adjoint des Etats-Unis auprès des Nations unies, est à ce titre sans ambigüité, citant à trois reprises cette option.

«Nous saluons la décision de l’envoyé personnel Köhler de reprendre le processus des négociations directes à l’occasion de la table-ronde de Genève», «nous croyons que ces négociations directes, sous le leadership de l’ONU, offrent une réelle opportunité en vue de parvenir à solution mutuellement acceptable» et de considérer sur un ton autoritaire que la réunion de Genève «doit être le début du processus des négociations directes».

Des propos et des positions qui devraient mettre dans l’embarras les officiels marocains. Pendant des mois, le Maroc a rejeté tout retour au modus operandi des quatre rounds de Manhasset entre 2007 et 2008.

«Nous voulons de véritables négociations, pas avec des pions, mais avec les véritables responsables du différend sur le Sahara marocain», avait expliqué le représentant permanent du royaume dans une interview accordée à nos confrères de Medias24, en mai dernier au lendemain de l’adoption de la résolution 2414. La balle est désormais dans le camp du Maroc.

Article modifié le 02/11/2018 à 11h40

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