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Grand Angle

Maroc - France : Le partenariat d’exception salué par Bourita et Le Drian

Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, était à Paris hier pour rencontrer son homologue français, Jean-Yves Le Drian. L’occasion de se féliciter du partenariat exceptionnel liant le Maroc et la France et d’évoquer aussi les questions d’intérêts communs.

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Nasser Bourita et Jean-Yves Le Drian, mercredi 31 octobre 2018, à La Celle-Saint-Cloud (ouest de Paris). / Ph. Marouane Benabid - Yabiladi
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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, s’est entretenu jeudi soir avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, à La Celle-Saint-Cloud (ouest de Paris). Intervenant à l’issue de cette rencontre, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que «la relation exceptionnelle entre le Maroc et la France se renforce aujourd’hui par un partenariat d’exception, soutenu au plus haut niveau par sa majesté le roi et son excellence, le président de la république».

Nasser Bourita a également rappelé que les occasions des échanges entre Rabat et Paris «sont multiples». «Nous nous concertons souvent sur beaucoup de choses en marge de réunions internationales, mais également directement. Les visites de travail donnent non seulement de la visibilité à ce partenariat exceptionnel mais nous permettent d’échanger d’abord sur nos relations bilatérales», a-t-il déclaré.

«Il y a des échéances importantes à un plus haut niveau dans les semaines à venir ici en France, mais également au Maroc, qui nécessitent une préparation pour qu’à chaque fois de tels rendez-vous nourrissent le partenariat bilatéral et enrichissent son contenu et apportent de nouveaux acteurs pour contribuer à ce partenariat.»

Nasser Bourita

Le Maroc, allié précieux pour la lutte antiterroriste

Le Maroc et la France ont également «des questions régionales» à aborder, poursuit le ministre, évoquant la question libyenne «à la veille d’une réunion importante en Italie», la Conférence sur la migration qui aura lieu à Marrakech en décembre prochain ou encore la situation en Afrique, «où le Maroc et la France coordonnent souvent leurs positions».

Nasser Bourita a évoqué également la lutte contre le terrorisme. Ce sur quoi Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, a déclaré un peu plus tôt que la France et le Maroc allaient «avancer ensemble dans les différentes dimensions de [leur] partenariat d’exception ; d’abord face au terrorisme qui a endeuillé nos deux pays».

«Notre coopération sécuritaire est indispensable, notamment pour répondre à la menace que représente le retour des combattants étrangers du théâtre syro-irakien. Le Maroc est un allié précieux dans ce combat commun.»

Jean-Yves Le Drian

Migration, éducation, économie et questions internationales

Le chef de la diplomatie française a aussi cité «la crise migratoire que subissent [les] deux pays» et à laquelle Rabat et Paris doivent «répondre ensemble dans un esprit de fermeté, de responsabilité et d’humanité», mais également dans le domaine de l’éducation et de l’emploi de la jeunesse.

Jean-Yves Le Drian a également évoqué le domaine économique ainsi que les questions régionales et internationales sur lesquelles le Maroc et la France doivent coopérer ensemble. «Nous partageons la même vision de l’importance de la relation privilégiée entre l’UE et le Maroc, et nous coopérons étroitement à la résolution de crises, notamment en Libye. Et l’ambition africaine du royaume ouvre de nouveaux champs de coopération dont il faut parler ensemble», enchaîne-t-il.

Le chef de la diplomatie française a également évoqué la «préparation de la visite d’Etat du président Emmanuel Macron qui se tiendra en 2019».

Lors de son intervention, Le Drian a rappelé que les cérémonies de commémoration du centenaire de l’armistice de 1918 et le Forum pour la paix qui se tiendront dans les prochains jours en France. «Les Marocains ont payé un lourd tribut pendant la Première Guerre mondiale et ont participé sous l’uniforme français à la défense de notre pays», a-t-il reconnu, émettant le souhait que le roi Mohammed VI «puisse honorer de sa présence pendant les commémorations du centenaire».

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