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Grand Angle

Carburants : Les propos de l'économiste en chef de la CGEM déplaisent à Afriquia

Ce lundi, l’entreprise marocaine Afriquia a réagi aux déclarations de Mohammed Benmoussa, économiste en chef à la CGEM. Ce dernier avait critiqué le marché des carburants et la faillite de la Samir, évoquant nommément le groupe Akwa d’Aziz Akhannouch.

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Photo d'illustration. / DR
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Les propos de l’économiste en chef à la CGEM, Mohammed Benmoussa, accordés dimanche au Desk, déplaisent aux dirigeants du distributeur de carburants Afriquia. Ce lundi, dans un article critique, Saïd El Baghdadi, directeur général de la filiale du groupe Akwa, a choisi de rectifier le tir via Aujourd’hui Le Maroc (ALM), quotidien du Groupe Caractères, appartenant par ailleurs à Aziz Akhannouch.

Evoquant un «règlement de comptes politique» et des «questions dirigées et des réponses qui bottent systématiquement en touche», l’article de ALM parle également de «fake news» ou encore de «faux arguments chiffrés» relayés dans l’interview du Desk.

«Nous ne comprenons pas le sens de ces attaques ni les vraies motivations de telles déclarations faites par un personnage qui se prétend expert en la question, d’autant plus que le nom est complètement inconnu du secteur pétrolier», affirme Saïd El Baghdadi, DG d’Afriquia. Il dit aussi «ne pas comprendre pourquoi certaines parties tentent sciemment et désespérément de (…) mêler (Afriquia, ndlr) à ce dossier qui est aujourd’hui entre les mains de la justice». «La crise de la Samir n’est pas le fait de mains invisibles comme voudraient le faire croire certains», commente ALM.

Ce dernier va même jusqu’à qualifier Mohammed Benmoussa d’«illustre inconnu et expert sorti de nulle part», pointant du doigt «une opération dirigée» et ses prétendues «accointances avec un parti politique de la place».

Said El Baghdadi (g) et Mohammed Benmoussa. / Photomontage Said El Baghdadi (g) et Mohammed Benmoussa. / Photomontage

Un marché fonctionnant «selon la logique d’un cartel»

Dimanche, à la question posée par Le Desk sur les liens présumés entre la «déliquescence» de la Samir et l’affaire des hydrocarbures, l’économiste en chef à la CGEM, qui se présente aussi en tant que responsable politique et militant associatif, n’y va pas par quatre chemins.

«Il n’est pas permis dans une vraie démocratie de confondre l’exercice du pouvoir politique avec la pratique des affaires, surtout lorsqu’on dispose d’une position dominante dans un secteur économique et qu’on exerce un effet systémique sur l’ensemble des acteurs de ce secteur, voire sur l’économie du pays en général», lance-t-il. Pour Mohammed Benmoussa, «le groupe Akwa contrôle 40% d’un marché où les opérateurs fonctionnent selon la logique d’un cartel».

Evoquant les prix des hydrocarbures, il critique une libéralisation «mal pensée par nos politiques [qui] a permis d’offrir sur un plateau d’argent 17 milliards de dirhams aux distributeurs pétroliers en l’espace de 24 mois». «Un enrichissement sans cause d’un cartel, qui s’est fait au nez et à la barbe de tous les Marocains», conclut-il.

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